La critique de l'ancien régime est l'oeuvre des écrivains qui se donnent le nom de philosophes (amis de la sagesse). Ils prétendent apporter la lumière de la raison face à l'obscurantisme des siècles précédents. Pour eux, la raison est supérieure à toute chose. Les idéologies politiques qui voient ainsi le jour sont fonctions des philosophes qui les animent.
Montesquieu: (1689 - 1755)
Dans son ouvrage intitulé "l'esprit des lois", Montesquieu se prononce pour une monarchie où le pouvoir du roi serait contrôlé et limité par des assemblées représentatives. Il préconise la séparation des pouvoirs: le roi exerçant le pouvoir exécutif, les assemblées le pouvoir législatif tandis que le pouvoir judiciaire serait confié à des magistrats. Montesquieu se prononce donc pour une monarchie constitutionnelle.
Voltaire: (1694 - 1778)
Il est partisan d'une monarchie où le souverain tout puissant gouvernerait selon les "lumières" de la philosophie pour faire le bonheur de ses sujets sans avoir besoin de les constituer. Hostile à l'intolérance religieuse, Voltaire se prononce en fin de compte pour le despotisme éclairé.
J.J. Rousseau: (1712 - 1778)
Constatant que toutes société civilisée est fondée sur l'inégalité et conscient du fait que dans l'Etat de nature où tous les hommes naissent égaux, Rousseau prône un régime fondé sur l'égalité politique totale entre tous les hommes. Dans son ouvrage intitulé "le contrat social", Rousseau suggère que le corps social devenu corps politique de ses pouvoirs a des représentants élus au suffrage universel. Il opte de ce fait pour le régime démocratique.
Tous ces courants de dicter auront un impact sur l'évolution politique de la France.