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Histoire 1ere

Chapitre 6 : L’impérialisme en Afrique: Causes, Doctrines et Méthodes

II. L'ideologie imperialiste (doctrine)

Le mouvement impérialiste a fait apparaître deux points de vue opposés.

–D’une part, des groupes de pression s’engagent en faveur de la colonisation. Ils sont puissants en Grande-Bretagne, en France et en Italie. En Grande-Bretagne, des écrivains comme le romancier et poète Rudyard Kipling (1865-1936) célèbrent l’impérialisme anglo-saxon. En 1884, est créée l’Imperial Federation League qui réunit de grands hommes d’affaires comme Cecil John Rhodes (1853-1902) et sir Leander Starr Jameson (1853-1917). Pour ces partisans de l’impérialisme colonial, le Blanc est investi d’une « mission civilisatrice » et est censée apporter le progrès et la vraie religion aux « races inférieures », aux « peuples primitifs », avec en première ligne les Noirs d’Afrique. En France, les leaders de la politique coloniale sont Eugène Etienne, Jules Ferry (1832-1893), Léon Gambetta (1838-1882), Charles Mangin (1866-1925), Jean-Baptiste Marchand (1863-1934), etc. Pour Jules Ferry, l’impérialisme colonial est un prolongement naturel de la révolution industrielle. Aussi disait-il : «La politique coloniale est fille de la politique industrielle». Autrement dit, la révolution industrielle portait en elle les germes du colonialisme.

–D’autre part, quelques voix, peu nombreuses, s’élèvent contre le mouvement impérialiste. En France par exemple, une partie de l’opinion publique reste hostile à l’exploitation des indigènes. Jean Jaurès (1859-1914) considère l’impérialisme comme «une des tares du système capitaliste qui est obligé d’opprimer pour survivre». Certains trouvent l’impérialisme ruineux et coûteux (c’est la cas de Georges Clemenceau, 1841-1929). Pour les nationalistes comme Paul Déroulède (1846-1914), la colonisation détourne de l’essentiel qui doit être la reconquête de l’Alsace et de la Lorraine.

par Claude Foumtum


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Chapitre 1 : Transformations scientifiques, techniques et économiques

Chapitre 2 : Les transformations sociales et la condition ouvrière

Chapitre 3 : Les idéologies: libéralisme et socialisme