Histoire Tle
Chapitre 9 : LA REVOLUTION NUMERIQUE DES NTIC ABOLIT LES DISTANCES ENTRE LES TERRITOIRES
Introduction
1. Les NTIC sont les nouvelles techniques d’information et de communication.
a. Des infrastructures
Le premier câble à fibre optique transatlantique a été installé en 1988. Aujourd’hui, plus d’un milliard de kilomètres de câbles sont déployés sur la planète.
En effet, le monde des communications rapides, qui a permis à la mondialisation de s’accélérer (Internet, téléphonie mobile pour l’essentiel) existe grâce à des réseaux d’infrastructures spécialisées. Ces dernières peuvent être terrestres, sous-marines (dans ces cas-là, il s’agit de câbles) ou satellitaires.
Les déplacements d'informations et de capitaux – s'ils sont totalement dématérialisés – sont cependant très mobiles. Seules les infrastructures qui permettent leur transmission sont visibles dans le paysage (antennes d'opérateurs en téléphonie mobile, câbles terrestres ou sous-marins).
b. Les NTIC permettent une diffusion de l'information à l'échelle planétaire
► Internet
Avec Internet, la circulation des informations a connu un spectaculaire accroissement. La mise en réseau de l’ensemble des abonnés met instantanément en relation des correspondants éloignés de plusieurs milliers de kilomètres et leur permet d’échanger en temps réel textes, idées et images.
Un nouvel espace géographique se dessine : le temps et la distance y sont abolis. Les événements les plus lointains sont connus immédiatement, parfois plus vite que ce qui se passe à notre porte. On parle de « village mondial ».
En même temps, de nouvelles formes d’activités apparaissent, comme l'e-commerce qui permet d’acheter partout dans le monde en restant chez soi ou le télétravail qui relie le salarié à son entreprise sans que sa présence physique soit nécessaire. La planète est devenue une sorte de cyberespace accessible à tous en n'importe quel point.
► L’information à l’ère numérique
La numérisation de l’information permet d’acheminer des flux importants et d’en assurer une diffusion quasi-instantanée. Les grandes agences de presse et les chaînes de télévision interviennent à l'échelle de la planète grâce à leur réseau de correspondants et d’envoyés spéciaux. La transmission des informations par satellite permet d’assister aux événements mondiaux dans l’immédiateté.
3. Un monde adapté aux besoins des différents types de flux
On assiste, depuis les années 1960, à une extraordinaire croissance des échanges commerciaux internationaux, des flux migratoires, des flux financiers et de toutes sortes de flux invisibles, licites ou non. La proximité géographique est rendue plus aisée par la baisse généralisée du coût des transports et par les NTIC.
a. Définitions
Flux : Déplacement de personnes, de biens, de données immatérielles (flux financiers ou d’informations) plus ou moins importantes quantitativement. Ces flux empruntent des réseaux et circulent à différentes échelles : du local à l’international.
Réseau : ce terme désigne ici les infrastructures qui mettent en relation des territoires. Par exemple, les réseaux ferrés, les réseaux aériens, les réseaux routiers… Il peut également désigner des liens immatériels comme des relations d’informations.
b. La multiplication des échanges intensifie les flux
► Un processus historique
Les réseaux et les flux existent depuis que l'homme se déplace. Même aux temps de la Préhistoire et des chasseurs nomades, les migrations existaient et certaines routes (terrestres ou fluviales) étaient plus empruntées que d'autres au cours de déplacements de populations qui parcouraient de courtes, moyennes ou longues distances.
► Des flux en forte croissance
La très forte croissance des flux migratoires et marchands mondiaux est constitutive de la mondialisation. Les marchandises et les hommes n'ont jamais été aussi mobiles qu’aujourd’hui et cette mobilité s'opère à toutes les échelles grâce à des réseaux interconnectés qui fonctionnent à plusieurs niveaux (local, national, international). En effet, si la mondialisation est bien un processus historique de très longue durée (bien que le terme de mondialisation soit récent), ce qui change aujourd'hui, c'est l'échelle, l'ampleur de la mobilité des hommes, l'importance des flux et l'intensification des réseaux. La circulation des biens et des hommes connaît un essor qui s'étend à l'espace mondial. Cette accélération se traduit par une densification et une modernisation des réseaux.
c. Une desserte planétaire qui n'est cependant pas homogène
► La production et la circulation croissante des flux renforcent les interdépendances entre les territoires, tissent des réseaux à toutes les échelles et engendrent une différenciation des espaces. L'accessibilité aux réseaux conditionne en effet les rapports de pouvoir et de puissance entre les régions du monde et les États.
► Des flux quantitativement importants (matériels ou immatériels, licites ou illicites) constituent, pour un pays, un bon indicateur de son degré d'intégration dans la mondialisation. Avoir un territoire connecté au reste du monde et aux plus importants réseaux internationaux est donc essentiel pour le dynamisme d'un État.
► Toutefois, les différentes régions du monde ne sont pas concernées de manière égale par ce phénomène de densification et de modernisation des moyens de transport et de communication. Par exemple, si on peut affirmer en 2014 que l'information est planétaire, il faut cependant nuancer cette portée « planétaire » car il existe des milliers de villages, des millions de personnes dans les pays du Sud qui n'ont pas accès à l'information qu'offrent les chaînes de télévision internationales, ni à Internet. De même, à côté des régions bien dotées en infrastructures de transport et de communication, des pans entiers de l’Afrique, de l’Amérique latine ou de l’Asie sont enclavés faute de moyens ou d’un accès maritime.
Les réseaux de transport sont donc un élément majeur de la mondialisation mais aussi un facteur déterminant des inégalités de développement.
Conclusion :
De nouvelles technologies permettent aux flux humains, matériels ou immatériels générés par la mondialisation de circuler mieux et plus vite. Le monde est parcouru de réseaux, hiérarchisés et connectés entre eux. Ce maillage fonctionne de l'échelle locale à l'échelle internationale. Les progrès dans les NTIC renforcent cette mise en réseau.
Celle-ci peut néanmoins constituer un facteur discriminant. En effet, les États de la Triade concentrent l’essentiel des trafics, autour d’eux coexistent quelques périphéries intégrées, mais des pays et des espaces restent complètement marginalisés (États d'Afrique du Nord, d'Amérique latine, Asie de l'Ouest).