De 1850 au début du XXIè siècle, l'Europe puis le monde ont connu des périodes de prospérité et d'essor économique alternant avec des périodes de crises ou de dépressions. Dans les périodes de prospérité, les pays connaissent en général une croissance économique forte.

Durant cette période, la composition de la population active a évolué avec la société industrielle, il y a une tertiarisation.

Les travailleurs de la grande industrie, les ouvriers, sont à leur apogée jusqu'en 1960.

Après 1945 la tertiarisation s'accélère. Les secteurs des loisirs, des services et de la communication créent des emplois tertiaires qui représentent plus de 50 % de la population active en 1975. Elle s'accompagne de la féminisation de l'emploi et de la généralisation du salariat. Cette période voit la montée en puissance des classes moyennes. Avec l'augmentation du niveau de vie, la pauvreté recule et la quasi totalité de la population peut profiter de la société de consommation. La baisse du temps de travail contribue à l'émergence d'une société des loisirs. Le chômage est alors rare, et généralement court.

A partir des années 60, on peut observer une augmentation de la part des femmes dans la population active, cela peut être expliqué par un changement de mentalité, mais aussi par la crise qui nécessite la présence de deux salaires dans les foyers.

La forte croissance d’après-guerre entraîne une transformation radicale du monde agricole : la mécanisation des campagnes accélère l'exode rural. Le recours au crédit agricole et la politique agricole européenne poussent les paysans à se spécialiser. Ne représentant plus que 3 % de la population active en 2010, ce sont des chefs d'entreprises formés.

Sur le long terme, la population active est plus riche, elle connaît une amélioration des conditions de travail et de salaire des ouvriers. Il y a aussi une augmentation du pouvoir d'achat qui s'explique par une augmentation des salaires, plus de budget libre pour les familles.