On appelle mouvement ouvrier, l'ensemble des actions des ouvriers pour améliorer leur sort. Jusque vers 1860, privés de moyens légaux de défense, les nombreuses luttes ouvrières ne purent empêcher une profonde dégradation de leur condition.
Après 1860, les syndicats sont d'abord tolérés puis deviennent légaux. Les luttes ouvrières vont être stimulées par la Première internationale fondée par Marx en 1864. Le mouvement ouvrier s'organise alors selon deux formes parallèles et souvent liées entre elles :
Qui sont une organisation des travailleurs d'un même métier pour défendre et améliorer leurs conditions matérielles de vie et de travail. (La C.G.T. en France, fondée en 1895, où l'influence anarchiste restera longtemps importante)
- Les partis ouvriers ou socialistes,
Qui sont des organisations ayant pour but de rendre la société plus juste, plus égalitaire en influant sur le pouvoir politique. Les partis ouvriers s'inspirent le plus souvent du marxisme. Ils deviennent des forces importantes dans tous les pays industriels. (En France, la S.F.I.O. fondée en 19O5 et dirigée par Jean Jaurès). Ces partis cherchent à s'aider de pays à pays, c'est le but de "l'internationale" fondée en 1889 à Paris).
Au début du XX° siècle, dans les partis comme dans les syndicats, les militants sont souvent divisés sur la stratégie à suivre. La plupart constatant que grâce aux luttes, la condition ouvrière s'est améliorée, pensent que le capitalisme peut évoluer graduellement par des réformes vers un système plus juste : c'est le courant réformiste.
D'autres au contraire, comme le russe Lénine pensent que seule la révolution pourra durablement supprimer les inégalités et conduire à une société communiste. C'est le courant révolutionnaire.