A.Le but des syndicats
La révolution industrielle crée des conditions de travail nouvelles pour une grande partie de la population. Les ouvriers ne connaissent au début du 19e siècle aucune protection sociale, et leurs conditions de travail sont déplorables. Dès 1824 au Royaume-Uni, les ouvriers et les artisans créent des associations de secours mutuel pour faire face aux difficultés économiques provoquées le plus souvent par le chômage, les accidents de travail ou la maladie.
Les syndicats sont autorisés à des dates différentes selon les pays : en 1840 aux Etats-Unis, mais seulement en 1884 en France. En 1914 en Europe deux pays se distinguent par une forte implantation des syndicats : le Royaume-Uni compte près de 3 millions de syndiqués, et l'Allemagne près de 2,5 millions. Très loin derrière on trouve l'Autriche-Hongrie, la France (350 000 syndiqués seulement), l'Italie...
B.La grève, le principal moyen d'action
La grève est le principal moyen d'action et de pression sur les patrons. Elles sont de plus en plus nombreuses à partir de 1880. Souvent violentes, elles se traduisent par des affrontements très durs entre forces de l'ordre et ouvriers.
La violence des grèves, ou plutôt de leur répression, continue encore au 20e siècle.
C.De nombreuses avancées sociales
Au cours du 19e siècle, les ouvriers ont obtenu, le plus souvent à l'aide des syndicats, de nombreuses avancées sociales. Dans le cas de la France on peut citer :
- 1892 : le travail des femmes ne peut dépasser 11 heures par jour.
- 1900 : la journée de travail est portée à 10 heures.
- 1907 : le repos hebdomadaire devient obligatoire.