SVT TERMINALE S
UN REGARD SUR L EVOLUTION DE L HOMME
L'HOMME, UN PRIMATEL’homme appartient aux primates, ordre très diversifié regroupant environ 230 espèces.L’établissement des liens de parentés entre toutes les espèces de primates est fait par l’intermédiaire des données anatomiques et moléculaires. Ces données permettent également de déterminer la distance qui sépare deux ou pus de deux espèces les unes des autres et permettent de ce fait de retracer les différents stades de l’évolution de l’espèce humaine.
I.QUELLE PLACE L’HOMME OCCUPE-T-IL DANS L’ORDRE DES PRIMATES ?
I-1. Arbre phylogénétique des primates
Un arbre phylogénétique est une représentation schématique sous forme d’arbre montrant les liens de parentés entre différents groupes d’êtres vivants. Il retrace les différentes étapes de l’évolution des espèces ; l’évolution étant marquée par l’acquisition d’un nouveau caractère à partir d’un ancêtre commun aux espèces ayant héritées ce caractère. Les nœuds observés sur un arbre phylogénétique représentent l’ancêtre commun auquel sont liées les espèces qui ont hérité du nouveau caractère.
Titre : Arbre phylogénétique des primates
Source : docplayer.fr
Tous les primates ont en commun de nombreux caractères
- Un pouce opposable aux autres doigts de la main
- Des ongles plats
- Un cortex cérébral bien développé
- La sensibilité et l’innervation des doigts sont importantes
- Des orbites situées sur la face permettent une vision binoculaire et une perception de l’environnement.
Cependant, au cours de l’évolution, les grands singes ouhominoïdes au rang desquels se trouve l’homme sont caractérisés par l'absence de queue et la pratique plus ou moins complète de la bipédie (certains modes de locomotion sont présents chez certains), un nez avec deux narines ouvertes, sollicitude envers les autres (ceux de la même espèce), des aptitudes à l’apprentissage. De tous les primates seuls l’homme est rencontré sur toute l’étendue de la terre, les autres ont élu domicile dans la presque totalité des régions intertropicales du globe. Toutefois, la classification des hominoïdes sur la base de caractères ou de critères anatomiques est difficile à réaliser. Il est plus aisé de le faire sur la base de critères moléculaires et génétiques.
I-2. Données génétiques
Le séquençage des génomes de l’homme et du chimpanzé, espèces les plus proches parmi les grands singes, fournit de nombreuses données mettant en lumière des liens de parenté resserrés entre ces deux espèces. Ces données sont notamment :
- Des fragments du chromosome numéro 4 et 12 de l’homme sont inversés chez le chimpanzé.
- Translocation des fragments de chromosomes à l’instar du chromosome numéro 9.
- Fusion de deux chromosomes chez le chimpanzé à l’origine du chromosome numéro 2 de l’homme.
Il apparaît que le génome de l’homme et celui du chimpanzé sont identiques à environ 99% : On conclut que les deux espèces ont en commun un ancêtre commun qui n’est ni homme, ni chimpanzé. Le séquençage du génome montre que les gènes les plus affectés au cours de l’évolution sont les gènes de développement tels que HAR1 et ASPM responsable du développement du cortex cérébral. La divergence entre ces deux espèces marquée par la mise en place des phénotypes humains serait apparu vers -7 à -6 millions d’années.
Source : www.assistance scolaire.com
I-3. Mise en place des phénotypes humains
Le phénotype humain et celui du chimpanzé s’acquièrent au cours du développement. Très jeunes, la ressemblance entre homme et chimpanzé est très frappante. Les différences entre les deux deviennent flagrantes au cours du développement et elles sont plus marquées à l’âge adulte. Les différences sont liées à l’expression de certains gènes à l’instar des gènes HAR1 et ASPM tels que nous l’avons dit plus haut. La longue durée des phases embryonnaires et juvéniles, ainsi que le temps relativement long du développement du système nerveux sont les caractéristiques de l’espèce humaine.