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cours d anathomie

Chap 6 antomie microscopique 1

ANATOMIE MICROSCOPIQUE DE QUELQUES ORGANES ET TISSUS

ANATOMIE MICROSCOPIQUE DE QUELQUES ORGANES ET TISSUS

  1. Cas du muscle :

 

      Ces schémas ont pour but de montrer les structures intrinsèques du Muscle. Sur une coupe simple, on voit que le muscle est recouvert d’une aponévrose plus ou moins résistante. (Notion de hernie musculaire - du Biceps, par exemple - au travers d’une brèche aponévrotique). Les cloisonnements internes délimitent des faisceaux de fibres musculaires. Entre les faisceaux, cheminent de nombreux capillaires sanguins, qui ont un rôle trophique et métabolique puisse qu’ils apportent aux fibres musculaires, l’oxygène nécessaire à leur contraction.

La fibre musculaire unitaire, examinée au microscope électronique, montre des dispositions anatomo - fonctionnelles complexes :

  • La fibre musculaire est constituée de myofibrilles élémentaires ;
  • chaque myofibrille est elle - même composée de molécules de myosine, dont l’ensemble forme le disque sombre, et de molécules d’actine, formant le disque clair ;
  • Chaque fibre musculaire est revêtue d’un réseau formé de structures tubulaires anastomosées verticalement, et de tubes pénétrants. L’ensemble forme « le réticulum sarcoplasmique ». Sa fonction est importante : ce réseau assure la propagation du potentiel d’action, et la libération du Ca++ nécessaire à la contraction.

La contraction de la fibre musculaire résulte alors de la pénétration des filaments d’actine entre les filaments de myosine (globalement, raccourcissement du muscle en contraction). En bref, il existe dans le muscle de nombreux capillaires, nécessaires à l’irrigation et au métabolisme du muscle.

Au niveau de la fibre musculaire il existe de très fines structures (le réticulum sarcoplasmique) dont le fonctionnement est nécessaire à la contraction de la myofibrille.

  1. Cas du rein :

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L’examen à la loupe d’une coupe sagittale médiane d’un rein permet de reconnaître trois parties principales : la capsule rénale, la médullaire et la corticale.

  • La capsule conjonctive : périphérique se continue au niveau du hile avec le tissu conjonctif entourant les calices et le bassinet.
  • Le cortex et la médullaire : La définition de cortex et de médullaire n’est pas uniforme pour tous les auteurs. Certains utilisent une définition purement anatomique dans laquelle le cortex représente la région périphérique du rein et la médullaire la région centrale, et ceci quelle que soit leur structure histologique. D’autres auteurs, restreignent la région corticale au parenchyme rénal qui contient les corpuscules de Malpighi. La région médullaire est alors représentée par les pyramides de Malpighi et les pyramides de Ferrein. Dans la mesure où ce cours est centré sur l’histologie, nous avons choisi une définition plus histologique.
  • La médullaire, située profondément, est constituée par les pyramides de Malpighi ; le nombre de pyramides de Malpighi est variable et est compris entre 8 et 18 selon Bloom et Fawcett (1975) ; ainsi, plus qu’un nombre exact, il est important de connaître un ordre de grandeur. Chacune d’elles présente un sommet criblé par les orifices des canaux papillaires faisant saillie dans la cavité du calice correspondant et une base, hérissée de nombreuses petites pyramides effilées pointant vers la convexité du rein nommées pyramides de Ferrein.
  1. Cas de la rate :

La rate est un organe lymphoïde secondaire très vascularisé, d'environ 150 à 200 g, non palpable à l'état normal. 

La rate est entourée d'une capsule fibreuse à partir de laquelle partent des travées conjonctives soutenant le parenchyme splénique (figure 1). Celui-ci est divisé en deux zones :

  • La pulpe blanche, faite de nodules lymphoïdes dispersés, constituée de lymphocytes B et T ;
  • La pulpe rouge, tissu lâche richement vascularisé (cordons de Billroth) contenant des macrophages.

Figure 1 : Aspect microscopique de rate normale. X = nodules lymphoïdes dispersés (pulpe blanche). Le reste du tissu correspond à la pulpe rouge

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  1. Cas du foie :

Le foie est un organe thoraco-abdominal : la majeure partie de cette glande est logée sous la très profonde coupole diaphragmatique droite qui le sépare du poumon droit et d'une partie du cœur ; il surplombe la partie droite des viscères abdominaux, auxquels le relient d'une part des vaisseaux (veine porte et artère hépatique qui lui apportent le sang ; veines sus-hépatiques qui en assurent le drainage), d'autre part, les voies biliaires (qui permettent l'évacuation vers l'intestin de la bile, sécrétion exocrine hépatique).

Il est nécessaire de connaître l'agencement microscopique des tissus hépatiques pour comprendre les fonctions du foie. Dans une coupe histologique d'un fragment de foie, on reconnaît des unités parenchymateuses hexagonales, ou « lobules » ; les cellules parenchymateuses, les hépatocytes, sont disposées en travées, ou plutôt en lames, qui convergent vers le centre du lobule. À la périphérie, on trouve les espaces portes, dont chacun contient une triade portale : un petit canal biliaire, une artériole, branche de l'artère hépatique, et une veinule, branche de la veine porte. Les ramifications de la veinule porte et (dans une moindre mesure) celles de l'artériole hépatique assurent la vascularisation du lobule en se jetant dans les sinusoïdes ; ce sont des espaces vasculaires qui alternent avec les travées cellulaires ; ils confluent dans la veine centrolobulaire, rameau d'origine des veines sus-hépatiques. C'est au long des parois de la sinusoïde que se trouvent les cellules de Küpffer, de nature différente des hépatocytes.

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par Claude Foumtum