II-1. Eléments impliqués dans la régulation nerveuse de la pression artérielle
La régulation nerveuse de la pression artérielle est un réflexe inné qui faits intervenir:
- Les récepteurs sensoriels constitués par les barorécepteurs
Les barorécepteurs sont localisés aux niveaux de la crosse aortique et des sinus carotidiens. Lorsque la pression artérielle varie, les barorécepteurs captent cette variation et vont la convertir en signal électrique : on dit qu’ils assurent la transduction.
- Les nerfs de Hering qui viennent des sinus carotidiens et les nerfs de Cyon qui sortent de la crosse aortique constituent la voie afférente. Ils transportent le signal électrique des barorécepteurs jusqu’au centre nerveux.
- Le centre nerveux : Il est constitué de :
- Le noyau moteur du nerf X, localisé au niveau du bulbe rachidien constitue le système parasympathique
- Un centre vasomoteur localisé au niveau du bulbe rachidien et le centre médullaire localisé au niveau de la moelle épinière constituent les centres du système sympathique
- La voie efférente qui va véhiculer le message électrique traité au niveau du centre nerveux vers les organes effecteurs. Cette voie est constituée par :
- Les nerfs parasympathiques c’est-à-dire le nerf X ou le nerf vague ou le nerf pneumogastrique.
- Les nerfs sympathiques ou orthosympathiques c’est-à-dire le nerf cardiaque, les nerfs artériolaires et les nerfs splanchniques.
- Les effecteurs : Le cœur, les artères et les médullosurrénales.
II-2. Mécanismes de la régulation nerveuse de la pression artérielle
- Lorsque la pression artérielle est anormalement élevée, les barorécepteurs captent ce signal (signal mécanique), le convertisse en signal électrique et l’envoie au centre nerveux via les nerfs de la voie afférente où il sera traité. Il s’en suit une forte stimulation du système parasympathique et une forte inhibition du système orthosympathique. Les nerfs de la voie afférente reliés à chaque système (parasympathique et orthosympathique) vont envoyer un message à l’organe effecteur le cœur, message qui correspond à l’inhibition de ce dernier. Cette inhibition correspond à une diminution conjointe de volume d’éjection systolique et la fréquence cardiaque.
- Si la pression artérielle est plutôt anormalement faible, les barorécepteurs envoient un message nerveux de faible amplitude (signal électrique) aux centres bulbaires. Ces centres bulbaires vont après traitement du signal, activer très faiblement le nerf parasympathique lever l’inhibition du système orthosympathique qui va envoyer un message nerveux au cœur. En réponse, il y aura une augmentation conjointe du volume d’éjection systolique et de la fréquence cardiaque.
NB : Le système parasympathique agit surtout au niveau de l’oreillette du cœur, particulièrement au niveau de la fréquence cardiaque. Le système orthosympathique quant à agit non seulement sur la fréquence cardiaque, mais également sur la contraction du muscle cardiaque et est donc ainsi à mesure d’impacter le volume d’éjection systolique.