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SVT PREMIERE S

LA PRODUCTION AGRICOLE, VEGETALE ET ANIMALE

ECOSYSTEME ET AGROSYSTEME

I-1. Différence entre écosystème et agrosystème

Un écosystème est l’ensemble constitué par un milieu de vie et les êtres vivants qui colonisent ce milieu. En d’autres termes, c’est l’association d’un biotope et d’une biocénose.

Un agrosystème est un écosystème modifié par l’homme dans le but d’y pratiquer une activité agricole.

Les produits issus de l’exploitation d’un agrosystème sont pour la plupart du temps destinés à l’alimentation humaine. Ainsi, l’homme va tirer des végétaux qu’ils consomment les éléments que ces derniers ont eux-mêmes puisés dans leur environnement.

Le rendement de la production agricole d’un agrosystème constitue sa productivité primaire. C’est le rapport entre les quantités produites et les moyens mis en œuvre pour obtenir ces quantités.

La productivité primaire d’un agrosystème se définit comme la quantité de matière organique produite par les végétaux chlorophylliens par hectare et par année. Les végétaux chlorophylliens sont des organismes autotrophes, c’est-à-dire qu’ils synthétisent eux leur matière organique. Cette synthèse se fait en présence de la lumière du soleil et des minéraux puisés dans le sol au cours d’un processus appelé photosynthèse. Cette matière organique sera transmise à tous les maillons de la chaîne alimentaire et contribuera ainsi au bon fonctionnement de l’écosystème.

Les plantes sélectionnées ont donc une productivité remarquable (de plus en plus modifiées génétiquement). Celles-ci nécessitent un prélèvement important de minéraux dans le sol. Or ceux-ci, après être devenue des constituants de la plante, sont exportés en dehors du système pour fournir des produits, notamment alimentaires à l’humanité. La restitution naturelle de ces éléments dans le sol est donc très faible ce qui entraîne son appauvrissement.

Pour compenser ces pertes et pour éviter un épuisement du sol (entrainant un risque de diminution des rendements), l’homme doit maintenir artificiellement la richesse du sol en éléments nutritifs par l’apport d’engrais (intrants).

La création d’un agrosystème nécessite une action de l’homme sur le biotope : En effet, l’homme modifie le sol par les opérations de labourage et d’irrigation. Elle nécessite aussi une action sur la biocénose : Il s’agit ici des opérations de désherbage ou de déforestation. A l’issu de la première action, il peut arriver que certains minéraux normalement présents dans le sol peuvent y être enlevés, ce qui pourrait conduire à un mauvais rendement de cet agrosystème et donc à une quantité insuffisante de vivre pour la population. A l’issu de la deuxième action, l’écosystème change plus ou moins profondément. Dans l’un ou l’autre des cas, l’homme est amené à utiliser des intrants en amont ou en aval.

I-2. UTILISATION DES INTRANTS  DANS LES AGROSYSTEMES ET LES

 CONSEQUENCES SUR L’ENVIRONNEMENT

Lorsque l’homme crée un agrosystème, certains minéraux normalement présents dans le sol peuvent y être enlevés. Ceci se produit très souvent lors des opérations de labourage et d’irrigation des sols. La conséquence pourrait être  un mauvais rendement de cet agrosystème et donc à une quantité insuffisante de vivre pour la population. Pour pallier à ce phénomène, l’homme est amené à utiliser des engrais pour apporter au sol les minéraux nécessaires à la croissance des plantes.

 Pendant les opérations de déforestation et de désherbage, l’homme utilise souvent certains produits phytosanitaires visant à détruire la faune et la flore. 

Il ressort de ce qui précède que les intrants sont utilisés à deux fins :

  • Comme source de substances minérales nécessaires à la croissance des végétaux chlorophylliens. Ils permettent ainsi  stimuler la production primaire des végétaux chlorophylliens. Ces intrants portent le nom d’engrais.
  • Pour lutter contre les herbes ou végétaux indésirables (herbicides), contre les insectes (insecticides) et contre toutes espaces parasites des plantes d’intérêt : ces produits sont regroupés sous l’appellation de produits phytosanitaires ou pesticides.

Les conséquences de l’utilisation des intrants sont les suivantes :

  • Augmentation de la production agricole

L’utilisation des intrants a largement participé à l’augmentation de la production primaire. C’est par exemple le cas avec le cacao dont la production mondiale actuelle se chiffre en termes de millions de tonnes.

  • Sur l’environnement

Très souvent, les quantités de d’engrais apportées à la plante sont supérieures à ses besoins. Ces produits peuvent ainsi s’accumuler dans le sol et tuer un certain nombre de petits animaux à la surface du sol, ou alors être entrainés vers les rivières, lacs ou vers les nappes d’eau souterraines, les polluant et entrainant la mort de quelques espèces aquatiques. Ils contribuent donc la disparition de certaines espèces. De plus l’utilisation des intrants a aussi induit une augmentation d’énergie fossile ; il s’ensuit une augmentation notable de l’effet de serre car la combustion d’énergie fossile génère une grande quantité de CO2 qui est libéré dans l’atmosphère terrestre et qui contribue fortement au réchauffement climatique.

  • Sur la Santé

On note une accumulation des résidus des produits phytosanitaires chez les plantes. Ces résidus sont transmis d’un niveau trophique à un autre de telle sorte que les quantités accumulées augmentent progressivement. A une certaine concentration, ces produits provoquent chez l’homme des cancers et de nombreux disfonctionnement de l’organisme.

I-3. Pratique d’une agriculture durable

Pour une pratique agricole durable n’altérant pas l’environnement, il est important de réduire l’utilisation des intrants. La réduction des intrants passe par :

  • La rotation des cultures, c’est-à-dire varier les cultures de façon échelonner les cultures sur une même parcelle de terrains au fil des années. C’est une technique utilisée pour favoriser et entretenir la fertilité des sols et pour lutter contre les bioagresseurs que sont les insectes, les mauvaises herbes, les parasites responsables des maladies des plantes. Elle permet d’augmenter la productivité des végétaux.
  • L’abandon de la lutte chimique au profit de la lutte biologique : cette lutte (biologique) consiste à utiliser les prédateurs naturels des ravageurs des plantes.
  • La sélection d’hydrides de clones : C’est la méthode la plus couramment utilisée chez le cacaoyer. Elle consiste en la recherche de la meilleure association possible entre clones de manière à obtenir à partir de ces derniers des hybrides résistants aux pathologies, aux aléas de l’environnement, et de haut potentiel productif.
  • L’agriculture de précision : Elle consiste à apporter de manière précise tant quantitativement que qualitativement les minéraux nécessaires à la plante.
  • On peut aussi citer l’amélioration des cultures par la reproduction végétative.

Actuellement, l’utilisation des intrants chimiques est de plus en plus abandonnée au profit des intrants biologiques, de la s élection d’hybrides de clones. Ces méthodes concourent non seulement tout comme la méthode de l’utilisation des produits phytosanitaires à augmenter le rendement des productions, mais seulement, contrairement à la méthode chimique, elles ne polluent pas l’environnement et ne constituent pas des facteurs de risque de la santé humaine.

 

par JETHRO EKWALA


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