La géographie de la population est la partie de la géographie humaine qui étudie la distribution de la population à la surface du globe et les variations de cette répartition.
Son objet principal est donc l'étude de la densité de la population, et du lien qui existe ou pas entre cette densité et le milieu naturel. Il faut le plus souvent faire appel à l'histoire, l'économie, la culture, la sociologie pour expliquer le peuplement d'une région.
Une des grandes problématiques de la géographie de la population est l'opposition entre espace rural et espace urbain.
L'étude des mouvements de la population fait bien sûr largement appel à la démographie, et elle utilise donc la statistique. Mais la sociologie et la politique sont souvent nécessaires pour leur compréhension. Cette étude porte aussi bien sur les variations de la population (accroissement naturel et solde migratoire) que sur les migrations.
Elle s'explique bien sûr par des éléments naturels : les régions froides, les montagnes, les déserts, les grandes forêts sont en général très peu peuplées. Au contraire les littoraux, les vallées, les plaines, les régions tempérées, ou chaudes, et humides, les régions fertiles, sont en général peuplés. Les zones volcaniques, malgré le risque, sont le plus souvent peuplées en raison de leur fertilité.
Mais la répartition de la population mondiale s'explique au moins autant par l'histoire. Le peuplement de l'Amérique et de l'Australie est relativement tardif. La traite des esclaves a contribué à dépeupler certaines régions littorales de l'Afrique. Certaines montagnes (Kabylie) ont constitué des refuges devant des invasions. Les frontières peuvent être les confins éloignés et déserts de deux états se tournant le dos, ou bien des zones de contact très actives, peuplées grâce aux échanges qui s'y produisent. Le choix d'une nouvelle capitale entraîne souvent la croissance rapide de cette dernière ainsi qu'une forte attractivité.
La population mondiale est repartie à la surface des continents. A des zones de fortes accumulations humaines s'opposent des régions presque vides.