cours de Geographie Tle
Chapitre 17 Le Bresil, une puissance du tiers-monde
LES FACTEURS DU DEVELOPPEMENT BRESILIEN- "Dieu est brésilien ! " : un territoire immense et riche
Le territoire est immense : 8.5 millions de km2 soit 15 fois la France (5ème rang mondial) : 4000 km d'ouest en est et 3700 du nord au sud.
Une très large ouverture maritime (plus de 7400 km de côtes) vers l'océan Atlantique et des frontières communes avec dix états.
Le relief peut être divisé en deux grands ensembles : au nord une vaste plaine drainé par l'Amazone et ses affluents et au sud des plateaux et massifs anciens.
Une gamme de climats chauds : climat équatorial au nord ; climat tropical et subtropical vers le sud avec même un climat tempéré dans le sud-est. Cela offre au Brésil une grande diversité de cultures.
Une nature généreuse : des produits industrialisables en grande quantité : fer (2ème), phosphates (2ème), bauxite (4ème), étain (5ème), argent, or, cuivre, nickel, potasse, zinc... Des matières premières permettant d'envisager une base industrielle mais elles sont très souvent localisées à l'intérieur. Des ressources énergétiques : fleuves gigantesques pouvant fournir de l'hydroélectricité ; du charbon et du pétrole en quantité plus réduite.
Au total des possibilités agricoles et industrielles.
- Une population abondante
Une population métissée, résultat d'une longue histoire coloniale : la majorité est d'origine européenne (55%) mais on y trouve des noirs, des asiatiques, des amérindiens et des métisses. Il y a peu de discrimination raciale.
La croissance démographique reste vigoureuse même si le Brésil a entamé la sortie de la transition démographique.
Accroissement naturel : 1.4%/an soit 2.5 millions de brésiliens chaque année.
Indice de fécondité : 2.2 enfants par femme
La population est donc abondante mais aussi jeune : 28% a moins de 15 ans et 6% plus de 65 ans.
La densité moyenne est de 21 hab/km2 mais la répartition sur le territoire est inégale. Les brésiliens se concentrent sur les littoraux et notamment dans le Sudeste. L'intérieur est délaissé.
La population est citadine (80 %) avec de nouveau des contrastes sud/nord. Les mégapoles concentrent population et activités (Sao Paulo : 17 millions, Rio de Janeiro : 11 millions, Belo Horizonte : 4 millions...)
La population est mobile comme en témoigne l'exode rural encore vivace ou les migrations vers les fronts pionniers amazoniens.
Enfin cette population se développe avec des progrès dans l'alphabétisation : (80 %) et des revenus qui augmentent (le PNB a doublé en 25 ans : 3700 $/hab en1980 et 8000 $/hab en 2004).
Le Brésil offre donc une main d’œuvre abondante, bon marché et un marché de consommation aux fortes potentialités.
- Des stratégies de développement.
Jusqu'au début du XXème siècle il s'agit de cycles économiques dans lesquels on a croissance, prospérité puis dépression (ex : sucre, café).
1930-1964 : développement autocentré ou politique de substitution aux importations :
- objectifs : autosuffisance, indépendance vis à vis des marchés extérieurs, industrialisation avec les produits locaux.
- Stratégies : diversification de l'agriculture, développement d'industries nationales. L'État joue un rôle important : protection des marchés, création d'entreprises nationales ( Petrobas, Electrobas), aménagement du territoire (Brasilia), développement des industries légères et lourdes.
- Résultats : croissance de l0% mais le marché intérieur s'essouffle.
1964-1973 : développement d'une économie extravertie : nouvelle industrialisation avec des capitaux étrangers, exportation, front pionnier pour la mise en valeur du territoire. C'est le miracle brésilien, mais choc pétrolier de 1973.
Actuellement : libéralisation et intégration dans le commerce mondial mais il y a essoufflement de la croissance.