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Cours de Math terminale S

Suite numerique

Generalites sur les suites

Définition       Une suite numérique est une fonction de IN  vers IR :  s:n→s(n)

 

Notations - Vocabulaire:

 

                    · L'écriture fonctionnelle s(n) est peu utilisée pour désigner l'image de l'entier naturel n par la fonction s. On lui préfère la notation indexée (ou indicée): sn. Avec cette notation l'image de 0 est s0.
On appelle s(0)
= s0 , le premier terme de la suite s . De même, s(1) = s1 est le second terme de la suite s.

                      · De façon générale:

sn est le terme d'indice n ou de rang n de la suite s.
                                   On dit aussi que sn est le terme général de la suite s.
                       
· On écrit aussi s = (sn) , pour indiquer qu'il s'agit de la suite dont le terme de rang n est sn où nÎ IN .
                                               Remarque: il arrive parfois que le premier terme d'une suite (sn) ne soit pas s0 .
            Par exemple :  n'existe pas pour n = 0. La suite commence au rang 1. On écrira alors: (sn)nÎ IN       *.
             n'existe pas pour n = 0, ni pour n = 1. La suite commence au rang 2. Dans tous les cas de ce type-là, on précisera le sous-ensemble de IN  où la suite est définie: Ici n ³ 2.

 

 

            Diverses manières de définir une suite:

1) Suites définies par une égalité fonctionnelle:

            Une suite numérique étant une fonction définie sur IN, c'est donc la restriction à  IN  d'une fonction définie sur IR  ou un sous ensemble de IR  contenant IN.
            Par exemple, la suite un = n2 (nÎ IN ), est la restriction à IN  de la fonction f définie sur IR  par f(x) = x2. L'intérêt de cette remarque réside dans le fait que les propriétés déjà étudiées pour les fonctions de la variable réelle seront utilisables pour les suites!

2) Suite définie par une formule de récurrence:

            La spécificité des suites sur les fonctions de la variable réelle, est que, pour tout entier naturel n, son image sn étant "numérotable", on peut définir le terme sn+1 en fonction du terme précédent sn par une formule appelée formule de récurrence.
            Plus précisément, la suite sn sera définie par récurrence par:
                - Son premier terme s0 .
                - Une égalité reliant deux termes consécutifs quelconques de la suite: sn+1  = f(sn )

            Par exemple, la suite définie par son premier terme u0 = 5 et la formule de récurrence vérifiée pour tout entier n: un+1 = .

 

            Suites arithmétiques et géométriques:


                        n étant un entier naturel quelconque:

 

 

(un) suite arithmétique de raison r

(un) suite géométrique de raison

q ¹ 0

premier terme

u0

u0

formule de
récurrence

 

un+1 = un + r

 

un+1 = q un


caractérisations


un+1 - un = r  (constante)

si u0 ¹ 0,     (constante)

terme de rang n :
formule de fonction

 

 

un = u0 + nr

 

un = u0 qn

 

            Exemples:
- La suite des entiers naturels est la suite arithmétique de premier terme 0 et de raison 2.
            - La suite des entiers naturels pairs est la suite arithmétique de premier terme 0 et de raison 2.
            - La suite des entiers naturels impairs est la suite arithmétique de premier terme 1 et de raison 2.
            - La suite définie par la formule: Un = an + b  (fonction affine de n) est la suite arithmétique de pre­mier terme U0 = b et de raison a.
            - La suite constante de terme général Un = 2 est la suite géométrique de premier terme 2 et de raison 1.
            - La suite de terme général Un = (-1)n  est la suite géométrique de premier terme

U0 = 1 et de raison -1.
            - La suite des puissances d'un nombre réel a non nul, de terme général Un = an est la suite géométrique de premier terme U0 = 1 et de raison a.
            - La suite définie par la formule: Un = a bn  (fonction exponentielle de n) est la suite géométrique de premier terme U0 = a et de raison b (b réel non nul).

 

 

Somme des termes d'une suite arithmétique:
            Pour tout entier naturel n, on a:
                         k=0k=nk=1+2+3+⋯+n-1+n=n(n+1)2   et

            Si (un) est une suite arithmétique de premier terme u0 et de raison r, on a:
                                  

                      k=0k=nuk=u0+u1+u2+⋯+un=n+1u0+rnn+12=(n+1)u0+un2

 

 

 

Exercice d’application

(un) n  est une suite numérique définie par :  n IN, un = -2n+2

 

  1. Montrer que (un) n  est une suite arithmétique.
  2. On pose :

     Sn = u0+u1+u2+⋯+un

Calculer Sn  en fonction de n

                                   

Résolution

  1. Montrons que  (un) n  est une suite arithmétique.

 

(un) n  est une suite arithmétique s’il existe un  rIR  / nIN , un+1-un=r

Soit nIN  un+1-un=-2n+1+2+2n-2 = -2

 On pose r=-2

  Nous pouvons calculer u0 = -2*0+2= 2

Donc (un) n  est une suite arithmétique de raison r=-2 et de premier terme u0 =2

 

  1. On pose

        Sn = u0+u1+u2+⋯+un

                Calculons Sn  en fonction de n.

                         Sn = u0+u1+u2+⋯+un  (nous avons (n+1) termes  )

 

Sn =  (n+1)u0+un2 = (n+1)(2-2n+2)2  

 

 Sn =   (n+1)(-n+2)

 


            Somme des termes d'une suite géométrique:
                       Pour tout entier naturel n, et pour tout réel q ¹ 1, on a:
                                   k=0k=nqk=1+q+q2+q3+⋯+qn=   1-qn+11-q  et 

                       Si (un) est une suite géométrique de premier terme u0 et de raison q ¹ 1, on a:
                                  

k=0k=nuk=u0+u1+u2+⋯+un=u01-qn+11-q

            Ces propriétés ont été démontrées en classe de première, mais nous allons nous amuser à les redé­montrer avec une autre méthode

           

 

 

 

 

 

Principe du raisonnement par récurrence:

Théorème

 

Soit n0 un entier naturel donné. Pour chaque entier naturel nn0 , on considère la
proposition logique Pn dépendant de l'entier n.
Pour démontrer que « Pour tout entier n n0 , Pn est vraie » il est équivalent de
démontrer que :
1°) Pn0 est vraie [Initialisation] ;
2°) Pour tout entier n : [Pn Þ Pn+1] [Hérédité].
(Autrement dit : pour tout entier n : si Pn est vraie, alors Pn+1 est vraie).
                                  

 


Exemple d’application.

Démontrez que pour tout entier non nul n, la somme des n premiers nombres entiers non nuls, est égale à  n(n+1)2 .

Dans cet exemple, la propriété Pn  n'est pas exprimée concrètement.


1ère étape : Exprimer et nommer la proprété Pn.
Pour chaque entier naturel n, non nul (ici on commence à n0 = 1), on appelle Pn
la proposition logique : « 1+2+3++n= n(n+1)2 » ou encore

«k=1k=nk=n(n+1)2   »
Montrons, par récurrence que : Pour tout entier n : [Pn est vraie].
1°) Initialisation.
Pour n = 1, il n'y a qu'un seul terme dans la somme de gauche qui est égal à 1.
A droite, on a 1(1+1)2=22=1  D'où l'égalité. Donc P1 est vraie.
2°) Hérédité.
Soit n∈ℕ
Supposons que Pn est vraie. (Hypothèse de récurrence).
Montrons que Pn+1 est vraie.
D'après l'hypothèse de récurrence, on sait que :  k=1k=nk=n(n+1)2  (HR)
Mais alors, [Astuce élémentaire : la somme des (n+1) premiers nombres est égale à la somme des n premiers nombres, plus le (n+1)-ème ], on sait que :
1+2+3++n+(n+1)=[1+2+3++n]+(n+1)
(*)
Or, par hypothèse de récurrence (HR) , on sait que : 1+2+3++n=n(n+1)2
On remplace 1+2+3+...+n par la fraction dans l'égalité (*) et on obtient :
1+2+3++n+(n+1)= n(n+1)2 +(n+1) puis on réduit au même dénominateur.
Ce qui donne : 1+2+3++n+(n+1)= (n+1)(n+2)2  , qu'on peut encore écrire :
1+2+3++n+(n+1)= (n+1)(n+1+1)2
2 . Ce qui n'est autre que l'expression de Pn+1.
Ce qui montre que Pn+1 est vraie. Donc la propriété est héréditaire.


Conclusion. Pour tout entier n, Pn est vraie.

 

 

Représentations graphiques de suites:
                       

Lorsque la suite est définie par une égalité fonctionnelle du type un = f(n), la représentation traditionnelle des graphiques de fonction est utilisable: On obtient alors les points d'abscisses entières du graphique de la fonction de la variable réelle x: x f(x).
Par exemple, le graphique de la suite (sn) définie sur N* par: , correspond aux point d'abscisses xÎN* de la fonction définie sur R* par :

Lorsque la suite est définie par une formule de récurrence du type un+1 = f(un), cette représentation n'est plus directement réalisable. On a alors recours à une représentation de type "toile d'araignée". Voyons cela sur un exemple:

Suites monotones:

                                   · Sens de variation d'une suite :

 

Si pour tout nÎIN , on a:

un £ un+1

un = un+1

un ³ un+1

Sens de variation de (un)

(un) croissante

(un) constante

(un) décroissante

Variation absolue

un+1 - un ³ 0

un+1 - un = 0

un+1 - un £ 0

Quotient    (termes stric­tement positifs)

par Epie Epie


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equation differentielle

espace vectoriel