Le nombre d’oxydation (noté n.o.) ou degré d’oxydation permet de déterminer l’état d’oxydation d’un élément, que celui-ci soit seul ou engagé dans un édifice moléculaire ou ionique

Règles de détermination du nombre d’oxydation d’un élément:

Règle 1:
Le nombre d’oxydation d’un élément dans une espèce monoatomique est égal à la charge algébrique de cet espèce.

Règle 2:
Quand deux éléments sont unis par une liaison covalente, le doublet d’électrons de liaison étant statistiquement plus proche de l’élément le plus électronégatif(*), on attribue fictivement à ce dernier le doublet. Le nombre d’oxydation de chaque élément est alors égal au nombre de charge fictif qui lui est attribué (*) Rappel: l’électronégativité est la propriété d’un élément à attirer vers lui plus ou moins un doublet liant. Cette attirance d’un élément augmente avec la charge Z de son noyau et tend à diminuer avec le nombre de couches d’électrons autour du noyau (qui forment un nuage négatif qui tend à repousser le doublet de liaison). Ainsi les éléments les plus électronégatifs sont placés en haut et à droite dans le tableau périodique (atomes de gaz rares exclus). Ce sont: le fluor, le chlore, l’oxygène…
Quand le doublet de liaison relie deux atomes identiques, il est également partagé entre les deux. La liaison est apolaire (exemple: la molécule de dihydrogène: H – H ou de dichlore; Cl - Cl).
Quand le doublet relie deux éléments différents, les électrons de liaison sont statistiquement plus proches de l’élément le plus électronégatif. La liaison covalente est alors polaire c'est-à-dire partiellement ionique.
C’est le cas dans la molécule de chlorure d’hydrogène, le doublet liant est plus proche de Cl, et l’on convient d’indiquer ce rapprochement par le symbole: H(+γ) - (-γ)Cl. (avec Δγ nombre compris entre o et la charge élémentaire e ce qui correspond à une ionisation partielle ).

Pour déterminer le n.o. d’un élément dans un édifice covalent, il faut:

−établir sa représentation de Lewis: représentation dans laquelle apparaissent les doublets d’électrons liants et non liants).
Dans le cas considéré: H – Cl
-attribuer fictivement le(ou les) doublet(s) de liaison à l’atome le plus électronégatif.

Ainsi dans le cas de HCl, le doublet est attribué à Cl qui devient fictivement Cl^- tandis que H devient H⁺
−déterminer le. n.o. de l’élément: il est égal à la charge fictive qu’il possède.
Ainsi dans HCl, le n.o (H) =+I  et  n.o. (Cl) = -I
De même:
−le n.o. des éléments d’un corps simple est nul. En effet, l’élément n’est pas combiné à d’autres, les doublets liants sont également partagés entre les atomes.

Exemple: dans Cl₂, le n.o (Cl)=0; dans H₂,    le n.o.(H)=0.
Ainsi l’échange d’électrons dans la synthèse de HCl  devient plus évident.