Cours de Theologie
Chap 6 PHILOSOPHIE ET THEOLOGIE
LE MARIAGE ET LES LIMITEES ENTRE PHILOSOPHE ET THEOLOGIELa philosophie et la théologie sont deux disciplines distinctes, mais donc les chemins se sont croisés dans l’exercice de leurs fonctions et cela à donner naissance à la philosophie chrétienne. Qu’est-ce que la philosophie chrétienne ? Peut-on la considérée comme étant philosophique ? Cependant comme tout mariage il a des points forts et des points faibles. Un philosophe devenu chrétien a déclaré : « Un Philosophe ne fait pas de la Théologie mais un Théologien fait de la Philosophie » et il s’appuya sur ce verset des saintes écritures.
« Mais sanctifiez dans vos cœurs Christ le Seigneur, étant toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous ». (1 pierre 3 :15)
C’est de cette pensée qu’est née la Philosophie Chrétienne. Selon la philosophie Chrétienne, la philosophie est utile pour défendre les idées que véhicule la foi en la révélation que nous avons reçue de Dieu. Les philosophes chrétiens qui ont pris position pour la philosophie chrétienne, philosophent à partir de ce que Dieu a révélée, non pas pour contredire mais pour enrichir la compréhension de ce que Dieu à dit. C’est dans cette catégorie que se trouvent les célèbres philosophes chrétiens Saints Thomas d’ Aquin, Tertullien, qui furent tous des philosophes scolastiques. Saint Thomas d’Aquin ou Tertullien ont fait usage de la forme chez les philosophes ordinaires comme Descartes pour exprimer le fond contenue dans la Religion. Bien que ce mariage ai été possible, elle n’est pas sans conséquence négative sur la théologie. Puisque Les philosophes n’ont de l’estime pour la Philosophie chrétienne que les valeurs humanistes qu’elle véhicule. Paul l’Apôtre jadis dénonça cette conséquence négative comme devant réduit en néant la puissance de la croix du Christ. Ce qui serait un préjudice à la foi chrétienne authentique. Le danger que peut entrainer la philosophie dans la Théologie est l’élévation de la voix de la raison au-dessus de la Croix de Christ. Paul le Théologien l’a souligné autres fois ainsi :
« Ce n’est pas pour baptiser que Christ m’a envoyé, c’est pour annoncer l’Evangile, et cela sans la sagesse du langage, afin que la croix de Christ ne soit pas rendue vaine. Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. Aussi est-il écrit : Je détruirai la sagesse des sages, Et j’anéantirai l’intelligence des intelligents. Où est le sage ? Où est le scribe ? Où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde ? Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse : nous, nous prêchons Christ crucifié ; scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs. Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. » (1 cor 1 :17-25).
D’après Paul, certaines médiations rationnelles émanant de la Philosophie réduisent à néant l’œuvre du Christ. Même-ci la Croix, donne infiniment place à la pensée, cette pensée n’est pas sans limite car sa limite est la sagesse de Dieu. Aller au-delà de la pensée de Dieu révélée n’est plus de la philosophie chrétienne à essence théologique mais de la Philosophie ordinaire. Or la Philosophie ordinaire n’admet aucune limite au rationnel et pourtant la Théologie si. Certain raisonnement philosophe son largement en contradiction avec la Théologie. Cependant la Théologie devrait en retour ce gardée de transformer le signe de la contradiction avec la Philosophie en guillotine, c’est-à-dire en interdiction de pensée. Et aussi, si des liens sont féconds entre les deux disciplines, il n’en reste pas moins vrai qu’il est important de ne pas noyer l’un dans l’autre, au risque de dénaturer toutes les deux.