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Cours de Theologie

Chap 8 HISTOIRE DU CHRISTIANISME

LE CHRISTIANISME SOUS LA PERSECUTION (100 - 313)

Les pères apostoliques

 Ils étaient appelés ainsi parce qu’ils avaient connu personnellement un apôtre  (90-140). Ils cherchaient à fortifier les Eglises qui subissaient des dangers de l’extérieur et à l’intérieur. 

Clément de Rome : Ecrit un traité sur la prédication et sur l’unité au sein de la communauté.   Ignace Combat les premières erreurs des Eglises en Asie, qui niaient l’humanité du Christ et qui enseignaient le salut par la loi. Il est le premier à préconiser une autorité au-dessus de l’Eglise locale pour combattre l’hérésie et les divisions. 

La Didaché : introduire l’enseignement anonyme, sur la formation des responsables, sur des questions d’éthique et l’attitude face aux erreurs. La plupart des pères de l’Eglise enseignaient le retour du Christ à n’importe quel moment, pour établir son royaume de mille ans sur la terre. C’était l’espérance chrétienne face à la persécution et aux épreuves. Les persécutions par l’Etat Romain : Sous l’empereur Trajan (98-117), qui y voyait une menace pour le culte de l’empereur et craignait les désordres quand les chrétiens étaient attaqués. Il fallait renier le Christ sous peine d’être torturé, crucifié, jeté aux bêtes ou décapité. Les victimes se comptaient par dizaines de milliers. Ignace est martyrisé sous Trajan et Justin Martyr sous Marc-Aurèle.  Sous Dioclétien : En 303. Il interdit de tenir les réunions, de posséder les Ecritures; ordonne la prison pour les conducteurs, et la destruction des lieux de culte. C’était la dernière grande persécution avant la tolérance de 313. La persécution purifiait l’Eglise moralement, et empêchait d’y adhérer ceux qui n’étaient que des Chrétiens de nom.

  Les attaques des intellectuelles : Ils ridiculisaient le christianisme comme absurde et dangereux et les Eglises parce qu’elles groupaient beaucoup de personnes de classe inférieure considérées comme ignorantes.

  Les « apologistes » défendent la foi : Justin Martyr : Les prophéties de l’Ancien Testament accomplies en Christ sont présentées comme preuves. Le monothéisme était plus crédible que toutes les divinités païennes rivales. Irénée / Episcope à Lyon : Il défend la divinité et la résurrection corporelle du Christ.  Clément d’Alexandrie : Défend l’autorité des Ecritures et s’en sert pour réfuter les attaques.  Origène : Il en écrit une réfutation systématique: «Contre Celse». C’est  l’apologie la plus complète de l’époque. Ecrit Des Principes, une systématisation de la doctrine chrétienne.

Tertullien : Relève les inconséquences du paganisme ; le premier à employer le mot « Trinité ».         Il dit : « Nous ne nous vengeons pas ; notre sang est une semence de chrétiens ». 

  • Vie chrétienne : Séparation des vices et des cultes du paganisme. On réprouve les métiers de gladiateur, d’acteur et la vie militaire.

 

  • Valeur de la vie humaine. Soumission à l’autorité civile sauf si elle interdit ce que Dieu demande (culte de l’empereur ; interdiction d’évangéliser). Tertullien dit qu’il faut prier pour les empereurs et leurs ministres. On célèbre le dimanche, non le sabbat. Mariage et famille. On cherche à rendre le bien pour le mal au lieu de se venger. L’influence est indirecte (sel et lumière). Ni Jésus ni les apôtres ne furent des réformateurs sociaux.

 

  • Vie communautaire : Les rencontres se tiennent dans les maisons privées. Les lieux de culte construits à cette fin, n’apparaissent que graduellement, car ils sont davantage vulnérables face aux persécutions. Les éléments spontanés du culte primitif  ont tendance à devenir une liturgie plus structurée. 

 

  • Les ordonnances : Le baptême se fait par immersion après catéchèse et la récitation d’une profession de foi. La table du Seigneur reçoit le nom d’« eucharistie » (eucharistia signifie « remerciement ») à cause de l’importance des prières de remerciement qui la précèdent.

 

 

  • Les charismes : Le libre exercice de l’un ou l’autre de la vingtaine de charismes, par n’importe quel chrétien contribue au développement interne des Eglises. 

 

  • Les charges officielles : Chaque Eglise locale était censée avoir ses  propres conducteurs officiellement établis (Act.14 :23 ; Tite 1 :5). Les liens entre elles étaient spirituels et basés sur les visites des apôtres, sur l’entre-aide matérielle, l’échange d’enseignants et de correspondance, sur des actions missionnaires en commun et des concertations doctrinales.  L’organisation était flexible, mais on était intransigeant sur les fondements de la foi et la moralité. Au début, l’autonomie des Eglises locales et leur éparpillement les rendaient coriaces. 

 

  • Croissance (Carte) A l’intérieur de l’empire : Le Eglises locales se multiplient. La population chrétienne devient plus dense. Vers l’an 200, diverses estimations permettent de croire qu’il y avait 30 000 Chrétien dans la ville de Rome. Vers l’an 300, il y avait une vingtaine de diocèses en Syrie et, selon les estimations, un tiers de la population de l’empire serait devenu chrétien. Au-delà de l’empire : Edessa, en Mésopotamie (150) devient un centre d’où partent des missionnaires pour les régions en dehors de l’empire. Chez les Mèdes et les Perses le roi Abgar se convertit. En Parthie et en Bactriane (Turkménistan), en Arabie, dans toute l’Afrique du Nord et en Egypte méridionale, où sont jetées les bases de l’Eglise copte.
par Pasteur Paquis Entcheu
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