Cours De Litterature
Definition du terme litterature
Evolution de la definition du terme a travers les grandes epoques- Conception étymologique
Du latin litteratura, le terme littérature désigne tout ce qui est écrit, comme l’indique son dérivé littera (lettes) pour parler de l’ensemble des lettres qui mettent en exergue l’acte d’écrire. De plus, de son second sens latin, elle désigne l’ensemble des savoirs acquis par les livres, touchant ainsi l’aspect érudit des lettes (en ceci que la lettre était ce qui renseigne sur quelque chose).
2.Définition du terme au XVIIe s
Au XVIIes ou le grand siècle, le terme littérature garde l’acceptation latine qui le décrit comme l’ensemble de connaissances obtenue par les livres. Ce terme met l’accent sur la culture (savoirs) d’un individu. Ainsi dira-t-on de quelqu’un qu’il a de la littérature pour désigner son extrême connaissance en quelques domaines de la vie. De ce fait, le terme littérature désigne tous les domaines du savoir comme l’histoire, la physique ou encore les mathématiques tel que l’affirme Fontenelle en présentant ce dernier comme « un genre de littérature). Toutefois, la définition du terme s’élargira dans le même siècle et se spécialisera. Sous le règne du roi Soleil (Louis XIV) où le raffinement, l’éclectisme sont à l’apogée, le terme littérature subira l’impact de cette nouvelle préciosité en se spécialisant dans un aspect plus esthétique. On parlera dès lors de « belles lettres » pour parler de la littérature. Et cette littérature s’inspirera de l’antiquité qui, avec des sages comme Aristote, représente l’essence même de la connaissance des œuvres littéraires.
3.Définition du terme au XVIIIe s
La profusion des salons littéraires, des académies au XVIIIe s consacrera la littérature dans sa définition de belles-lettres. De grands auteurs et penseurs européens se regroupaient dans ces instituts pour discuter de leurs savoirs, leur culture et de leur éducation de prestige. Il est dont important dans ce siècle de briller par sa connaissance des livres et surtout de bon livre. La littérature a pour principe la beauté à travers le style. Que ce soit en poésie ou au théâtre, (genres majeurs du siècle), cette passion pour l’esthétique littéraire donnera naissance à une sorte de normalisation des écrits, de codages et de prescriptions. Des critères d’écritures d’une œuvre sont établis et une intrusion à ces règles détruirait le raffinement qui est l’essence de la littérature pour ce siècle.
Cependant, le siècle des lumières étant également celui de la promotion du dépassement de l’homme à travers la réflexion va promouvoir une nouvelle conception de la littérature en lui reconnaissant un coté créatif qui changera non seulement la manière d’écrire des écrivains de ce siècle mais aussi la réception des textes littéraires en ceci que son aspect créatif met en exergue la place de l’imagination dans la création littéraire. Si littérature est création, ceci veut dire que l’écrivain est libre d’écrire ce qui lui plait et comme il lui plait. Le courant de pensée de ce siècle poussera vers la fin de son règne les jalons d’une déconstruction des règles établies, des normes imposées à une production littéraire. Alors l’œuvre littéraire est tributaire des sentiments, des perceptions de celui qui l’écrit et non plus de l’idéologie sociale dominant.
4.Conception moderne du terme.
Par conception moderne du terme littérature, nous entendons le sens commun reconnu à partir du XIXes. Pour les intellectuels de ce siècle, est littéraire tout ce que l’on peut questionner. C’est dire que toute œuvre qui se réclame de la littérature peut être remis en question. Qu’il s’agisse de son style, de ses termes abordés aussi bien par celui qui l’écrit que par celui qui le lit.
La littérature devient pour ce faire une science du langage ouverte. Cette ouverture la conditionnera car pouvant aisément être jugée et questionner, elle devient victime de la société qui la reçoit. Cette dernière peut décider de la qualité de ses écrits, les loués ou les dépréciés. Ce fut le cas de la célèbre œuvre de Gustave Flaubert Madame Bovary, qui fut trainé en justice pour atteinte aux mœurs de la société e 1957.