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Cours De Litterature

Presentation et etudes des differents genres litteraires

Etudes des grands genres litteraires et leurs sous-genres

Du Grec ancien poésis dont le verbe poien signifie  « faire, créer », la poésie est le plus ancien genre littéraire car elle tire ses origines des traditions orales d’antan. Une définition générale de la poésie est impossible car elle n’a pas de forme fixe et que sa compréhension est variable selon les siècles et plus souvent dépends de la subjectivité du poète. Cependant, on retrouve quelques caractéristiques qui reviennent de manière permanente dans les poèmes. Parmi ces caractéristiques, il y’a l’écriture en vers (forme primaire du poème) dans laquelle on retrouve une forte expression des sonorités, des rythmes, des métriques et des figures de styles. Et l’écriture en prose ou encore vers libres (rejet des contraintes liées à l’écriture poétique versifiée) qui caractérisent la poésie moderne (libéralisation dans l’emploie des formes poétiques notamment une réduction de l’utilisation des rythmes, des sonorités et une volonté de narrer le poème) avec pour précurseurs Aloysius Bertrand et Baudelaire. Ces critères dans l’ensemble contribuent à mettre un accent particulier sur l’esthétique de la forme du poème qui est une fonction incontournable de la poésie.

Une synthèse de tous ces éléments permet de définir la poésie comme un genre littéraire qui privilégie la beauté des mots, l’expressivité de la forme du poème à travers l’utilisation des outils linguistiques qui donnent une harmonie à l’expression des sentiments du poète. Il existe des formes dérivées de la poésie qui se distinguent par l’accentualisation sur une notion particulière. Il s’agit de la poésie épique, comique, dramatique…

  1. La poésie épique

C’est une poésie chevaleresque qui tire ses origines de l’antiquité gréco-romaine. Elle chante les hauts faits, les actes de bravoure d’un personnage historique, légendaire bref d’un héros. Elle voit le jour au Moyen Age, en France et s’exprime à travers les chansons de gestes (épopées collectives et légendaires) qui se mettaient en harmonie avec les mœurs, les passions et hauts faits accomplies par une nation, un peuple ou un individu.  Nous avons l’exemple de la Chanson de Roland qui relate l’expédition de Charlemagne, empereur français en Espagne en 778 et de son fidèle chevalier Roland. On qualifie encore ce sous genre poétique de littérature patriotique.

  1. La poésie lyrique

Le terme lyrique, tire son sens de l’instrument de musique nommé la lyre dont se servaient les troubadours et trouvères (griots européens) pour la poésie chantée. Cet instrument suscitait chez celui qui l’écoutait un sentiment de mélancolie, d’excitation et de tristesse. Il a permis au poète d’y inventer une nouvelle forme d’expression appelée le lyrisme. Le poète utilise la poésie lyrique (qui se situe entre musique et parole) pour exprimer ses sentiments personnels, ses joies, ses émotions et déboires. Cette poésie lyrique se retrouve plus souvent dans les formes telles que l’Ode, les Ballades et les Sonnets. C’est l’exemple des Amours de Ronsard (ensemble de poèmes de Pierre de Ronsard dont le célèbre poème est Mignone)

  1. La poésie didactique

Cette poésie prend son essor au XVIIe s. Elle a pour fonction d’enseigner, d’éclairer les hommes sur les mœurs du siècle à travers des leçons philosophiques, de morales et scientifiques ceci par le biais du poème. La poésie didactique n’a pas de forme fixe. Le poète adopte volontairement ses rythmes, ses sonorités en fonction du message qu’il veut faire passer. Nous avons comme quelques poésies didactiques les fables de La Fontaine, L’art poétique de Boileau et Les ruses d’Alfred de Musset.

 

 

  1. Le théâtre.

Du grec théatron, le terme théâtre se définit historiquement comme un espace de représentation où se déroule une action délicate. En littérature, le théâtre est l’art de la représentation d’un fait social par des acteurs encore appelés comédiens pour un public constitué de spectateurs.

La classification des peuples en classes sociales au Moyen Age et la déconstruction de cette classification ont favorisé la naissance des sous genres dramatiques à savoir la tragédie classique, la comédie, la tragicomédie, le drame romantique, le théâtre de l’absurde.

 

  1. La tragédie classique

Elle émerge au XVIIes avec Racine, l’un des principaux auteurs du classicisme. C’est une pièce de théâtre écrite en vers. Elle met en scène d’illustres personnages souvent considérés comme un reflet de la noblesse. L’intrigue respecte les principes des trois unités qui sont le temps, le lieu et l’action et s’achève de manière logique à une catastrophe, c’est-à-dire qu’il a un dénouement malheureux. Elle s’inspire des personnages légendaires, historiques des textes antiques.

La tragédie classique a pour principe le respect  des genres anciens,  l’auteur classique ne recherche pas à créer des nouveaux genres, il respecte les genres promus depuis l’antiquité. La vraisemblance, les règles de bienséance et celles des trois unités sont de mises. L’objectif de la tragédie classique est de  moraliser le peuple en dénonçant les passions des héros et de la noblesse.

  • Hamlet, William Shakespeare,1599-1602
  • Bérénice, Jean Racine, 1670
  • Iphigénie, Jean Racine, 1674
  • Une maison de poupée, Henrik Ibsen, 1879
  • Les mauvais bergers, Octave Mirbeau, 1898 

 

 

 

  1. La comédie

 Le théâtre comique, tout comme celui classique tire ses origines de l’époque antique et se développe au XVIIes. Naviguant à contre-courant des caractéristiques du théâtre classique, qui se charge de dissuader et d’enseigner le spectateur par le biais d’intrigues pathétiques et angoissantes avec une fin malheureuse, le théâtre comique, lui a pour objectif de corriger les hommes en les divertissant. Il cherche à amuser en dévoilant les travers des peuples. Ses personnages ou acteurs ont une condition de vie modeste et le dénouement de l’intrigue est heureux.

De la comédie nait deux autres sous genres comiques à savoir la comédie noble ou le haut comique qui peint les mœurs des nobles (Le Misanthrope de Molière) et la comédie bourgeoise qui peint les prétentions déplacées de la bourgeoisie dans Le bourgeois gentil homme de Molière).

  • La mandragore, Nicolas Machiavel, 1510
  • Mélite, ou les fausses lettres, Pierre Corneille, 1633
  • Les fourberies de Scapin, Molière, 1671
  • Le misanthrope, Molière, 1666
  • La double inconstance, Marivaux, 1723

 

  1. La tragi-comédie

Née vers le milieu du XVIIIes, la tragicomédie est un genre intermédiaire entre la tragédie classique et la comédie. Elle se caractérise par un dénouement heureux. Ce genre dramatique, sous l’influence de la comédie, met en scène des personnages de toutes les couches sociales. Sa tonalité est moins stricte, formelle. De la tragédie, elle conserve le respect de la règle des trois unités bien qu’elle voit le jour dans le but de bouleverser la tragédie classique, (considérée comme un genre dramatique très sérieux, très conventionnel). Les œuvres tragicomiques ont la particularité d’être écrites en prose. C’est l’exemple du Fils naturel de Diderot.

  • Le Cid, Pierre Corneille, 1637
  • Les congés payés, Rolland Caignard, 1936
  • La tournée des chagrins, Emmanuelle Menard, 2014
  • Le théâtre de l’épouvante, Claude Lienard, 2013

 

  1. Le drame romantique

 

Encore appelé théâtre romantique, le drame romantique nait au XIXes avec l’avènement du romantisme. A l’image du mouvement romantique, celui-ci revendique la liberté de l’art contre le despotisme des règles, des conventions d’écriture du XVIIes. Il met en scène des personnages de toutes les couches sociales qui se chargent d’exposer le sublime, le gracieux et le grotesque (caractéristiques du mouvement romantique). C’est le lieu de rencontre de toutes les oppositions sociales où sont présentés les hommes dans toutes leurs richesses et leur singularité. Cependant il gardera du théâtre classique le dénouement malheureux de l’intrique ; Le héros meurt généralement au cinquième acte. Le style originale est poétique mais les écrivains tels que Alfred de Musset vont s’inspirer d’Hugo pour rendre le drame plus romantique, plus libérale avec l’adoption des formes écrites en prose.

  • Jacquerie, Prosper Mérimée, 1828
  • Ruy Blas, Victor Hugo, 1838
  • Lorenzaccio, Alfred de Musset, 1834
  • Chatterton, Alfred de Vigny, 1835

 

  1. Le théâtre de l’absurde.

Situé dans le sillage du courant de l’absurde, le théâtre de l’absurde apparait au XXes à l’époque de la deuxième guerre mondiale. Il se caractérise par une rupture totale avec les genres théâtraux classiques. Il traite de l’absurdité de la vie humaine, il tire ses origines de la chute du courant humaniste qui (stipulait que l’homme est bon) et du traumatisme causé par les deux guerres.

  • En attendant Godot, Samuel Beckett
  • La cantatrice Chauve, Eugène Ionesco, 1962
  • Fin de partie, Samuel Beckett, 1957
  • Capitaine Bada, Jean Vauthier, 1950

 

 

 

  1. Le roman

Né au XVI siècle, le roman est un genre littéraire qui se caractérise essentiellement par son écriture en prose et par sa narration fictionnelle qui donnent une place importante à l’imagination. Sa construction narrative est captivante,  l’histoire progresse par le biais de personnages dans des lieux et moments précis. Ici, il y’a une histoire centrale avec une pléthore de digressions (histoires secondaires). Il y’a également un schéma narratif qu’il faut respecter à savoir, la situation initiale, une complication (force perturbatrice), des péripéties et une situation finale. Ce genre littéraire est devenue le genre dominant grâce à la multiplicité de ses sous genres, notamment le conte, la nouvelle, la fable etc.

 

  1. Les sous genres romanesques narratifs

 

  1. La nouvelle

Court récit fictif en prose qui met en relief une seule action très précise et des personnages limités. C’est pourquoi on dit qu’elle se fonde sur la concision à cause de son peu de personnages, de lieux et d’évènements. Tout y est réduit. L’univers fictif présenté est très concentré. Elle vise à pointer du doigt un fait social précis et les attitudes des personnages vis-à-vis de ce fait. L’intrigue est unique, les péripéties sont réduites. La présentation physique et psychologique du personnage central sont presque inexistantes. On a très peu de renseignements sur ce dernier, on ignore parfois son identité.  Le dénouement de l’histoire s’appelle la chute et est inattendu. Il surprend toujours le lecteur. C’est un texte littéraire à part entier car  on y emploie des figures de styles, une formule narrative précise, et des ressources langagières pour capter l’attention du lecteur.

  • Clair de lune, Guy de Maupassant, 1884
  • Une étude en rouge, Sir Arthur Conan Doyle, 1887
  • Hercule Poirot, Agatha Christie, 1920-1975

 

  1. Le conte

Récit en prose qui raconte une succession d’aventures imaginaires. Les caractéristiques de ce récit sont entre autres la présence des enfants et des animaux comme personnages principaux (héros), des êtres imaginaires (fées, sorcières, ogres, magiciens), la désignation de certains personnages par leurs métiers, le manichéisme (lutte du bien contre le mal), l’insistance sur les statuts sociaux (rois, reines, famille pauvre et celle riche) et le statut familial (un père et ses fils, les marâtres et les demi-frères ou sœurs). Sa structure se caractérise par une phrase introductive « il était une fois…» et une phrase finale « ils vécurent heureux… », « Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants » (cas des contes occidentaux) ; «  c’est ainsi que la tortue… », (Cas des contes africains).  Il y’a également une répétition d’actions, d’évènements et de phrases. Les enchainements narratifs et chronologiques sont prisés. Il y’a généralement inversion de la situation initiale au dénouement (les riches deviennent les pauvres, les nobles se marient avec les pauvres…). Et enfin nous avons la tonalité fantastique, des animaux personnifiés, des pouvoirs et objets magiques, sans oublié l’utilisation abondante de métaphores.  Le dénouement de l’intrigue a une valeur symbolique qui confère au conte une vision philosophique, morale et didactique.

  • Pourquoi le moustique bourdonne à nos oreilles : contes de l’Afrique de l’ouest, Verna Aardema, 1993
  • La cuillère d’Aminata, Cécile Arnicot, 2013
  • Les ruses du lièvre, Françoise Richard, 2006
  • La chenille et les animaux sauvages, Laura  Rosano, 2005

 

  1. Les fables

Pour les linguistes français, la fable se définit comme un court récit en prose ou en vers dont les personnages sont le plus souvent des animaux et des êtres inanimés et servent de preuve à une leçon de morale pratique. En fait, la fable est proprement la mise en action d’une moralité au moyen d’une fiction. L’enseignement moral est le but à atteindre alors que la fiction est le moyen utilisé pour y arriver. L’apologue ou encore la fable est un récit bref qui contient un minimum de personnages et des caractéristiques qui lui sont propres à savoir des personnages qui sont majoritairement des animaux, parfois humains. Les thèmes abordés sont généralement ceux liés à la politique, et à la vie sociale (rapports de pouvoir, conflits familiaux, rivalités, solitudes, vieillesse, rapport de l’homme avec la nature). Le discours de la fable  donne l’illusion d’une oralité (l’utilisation du style direct ou indirect libre renforce cette impression) et le lecteur est souvent interpellé directement. La fable a pour fonction de divertir, de toucher par sa morale et d’éduquer son lecteur.

  • Les fables de La Fontaine, Jean de La Fontaine, 1668
  • Histoire d’Afrique,  
  • Les fables d’Esope

 

  1. L’épopée

Récit légendaire, elle présente les exploits et hauts faits de personnages historiques qui luttent pour un idéal. L’action centrale dans l’épopée symbolise la mise en scène des intérêts du peuple (sa religion, son patriotisme, sa culture). Il existe des actions secondaires et de nombreux développements de ces actions. L’exploit accomplie par le héros ou la divinité mis en relief est extraordinaire et suscite l’enthousiasme qui favorise la croyance au merveilleux (apparition mystique, rêves fabuleux…) Son style est violent. Il recherche des effets grandioses et utilise l’antithèse, l’hyperbole, l’allégorie et le merveilleux comme principales figures de style. L’épopée prône une morale dite épique qui se distingue par l’exaltation d’un idéal collectif comme dans la Chanson de Roland avec la Guerre sainte. Bien que les fondements et les valeurs de cette morale épique ne soient pas démontrés, il est nécessaire que le public y croie fanatiquement pour créer l’illusion du merveilleux.

  • Iliade, Homère, VIII siècle
  • Odyssée, Homère, VIII siècle
  • Chanson de Roland,  
  • Ulysse, James Joyce, 1918
  • Eneide, Virgile, -29 et -19

 

  1. Le fabliau

Du latin  Fabula, qui signifie Fable, le fabliau est un petit récit populaire du Moyen Age.  Il fut d’abord un récit oral avant de devenir écrit au fil du temps. Il raconte des histoires courtes et amusantes. Il se caractérise par son caractère fictif, sa brièveté, son recours au comique (comique des gestes, comique des mots, comique de situation et le comique de caractère)  qui vise à amuser en critiquant les mœurs du siècle. Il commence par une phrase introductive et s’achève par une morale. Ce comique tend parfois à la moquerie. Ce genre privilégie la caricature et la simplification des situations de la vie. Sa principale cible était la religion au Moyen Age.

  • Le vair palefroi, Huon le Roi, XIIIes
  • La Bourse pleine de sens, Jean le Galois, 1858
  • Vilain mire, auteur anonyme, XIIIes
  • Le paysan de Bailleul, Jean Bodel, 1872
  • Le boucher d’Abbeville, Eustache d’Amien, XVIIIes
  • Le prêtre teint, Gautier Le Leu, 1954

 

  1. Les sous genres romanesques argumentatifs

 

  1. L’essai

Du latin exagium qui signifie examen, pensée, l’essai est une œuvre argumentative écrite en prose et qui n’obéit à aucunes normes ni prescriptions langagières. Il est considéré comme un genre informel. Il a pour principale caractéristique l’adoption de formes variées. L’auteur peut se déclarer en s’exprimant à la première personne du singulier où se camoufler en utilisant la première personne du pluriel pour un souci de généralisation. La progression est libre et le raisonnement est subjectif (expérience personnelle). Il dénaturalise la place de l’écrivain. On a l’impression que c’est l’être humain (homme ou la femme) en lui-même qui s’exprime. Le discours de l’essayiste est non savant. La démarche de ce dernier est  légère, non rigoureuse. L’essai ne se suffit pas à lui-même contrairement aux autres sous genres. Il se présente comme une partie du sujet dont il traite et laisse entrevoir d’autres possibilités d’interprétations de ce même sujet.

On utilise l’essai pour mener une recherche intellectuelle car l’auteur tente par ses écrits de mettre ses points de vue en avant.

  • Je suis noir et je n’aime pas le manioc ; Gaston Kelman, 2003
  • Discours sur le colonialisme d’Aimé Césaire, 1950
  • Politiques de l’inimitié, Achille Mbembe, 2016
  • Critique de la raison nègre, Achille Mbembe, 2013

 

  1. L’épistolaire (roman en lettre)

Du latin epistula, la lettre est un message sous forme écrite destiné à un destinataire par un destinateur. Cette dernière est considérée comme argumentative car elle se présente sous la forme d’une correspondance, d’échange, de communication avec un destinataire qui répond à son tour.  Comme caractéristiques, on note un souci de respect des conventions à travers les indications de temps, de lieu, de formules de politesses introductives et finales, et une signature en fin de lettre.  Son discours est ancré dans le présent de l’énonciation et son ton est familier s’il s’agit de correspondance familiale, soutenue si elle est formelle.  Sa fonction est multiple. Elle peut être d’informer,  d’exprimer ses sentiments ou de polémiquer (exposition d’une opinion personnelle par rapport à un fait donné).

  • Une si longue lettre, Mariana Ba, 1979
  • Correspondance, Gustave Flaubert, 1998
  • Lettres de Madame de Sévigné à sa fille
  • Les lettres persanes de Montesquieu, 1721

 

  1. Le manifeste

Il se présente comme une déclaration dans laquelle une personne ou un groupe présente ses conceptions, ses objectifs. Ce genre argumentatif se développe à l’époque des mouvements littéraires où le courant de pensée se devait de préciser ses fondements, ses principes et ses visions afin de se différencier d’autres courants de réflexion. Il a une fonction prescriptive. Il n’est pas un énoncé descriptif, mais normatif en ceci qu’il énonce ce qui doit être fait ou pas, ce qui est bien et ce qui ne l’est pas, pourquoi et comment faire une chose et non une autre.

  • Défense et illustration de la langue française, Joachim du Bellay, 1549
  • Le manifeste Dada, Hugo Ball, 1916
  • Manifeste du surréalisme, André Breton, 1924
  • Pour un nouveau roman, Alain Robbe-Grillet, 1963

 

  1. Le pamphlet

C’est un discours satirique bref qui se charge de dénoncer de manière violente les méfaits d’un système, d’une institution ou des individus. Ce dénoncement par le pamphlétaire se caractérise par l’emploi de la violence verbale et de la caricature. Il est encore appelé « lettre ouverte » en ceci qu’il se présente souvent sous la forme d’un journal. Il est toujours le résultat d’un fait d’actualité. Sa cible est parfois connue ou cachée (peur de la censure). Sa visée est ciblée mais se veut généralisante aussi. Et son but est de transcender la situation qui la fait naitre pour toucher un public plus large.

      Le pamphlet est considéré comme une littérature engagée car il combat, riposte et prend position. Son objectif est de détruire, discréditer en utilisant l’ironie, la parodie, l’exagération, bref son lexique est dévalorisant.

  • Les châtiments, Victor Hugo, 1853
  • J’accuse, Emile Zola, 1898
  • Traité sur la tolérance, Voltaire, 1763
par Claude Foumtum