<

Cours De Litterature

Etudes Des Genres litteraires

Le Roman

Faire une étude du roman c’est faire l’étude d’une œuvre narrative écrite généralement en prose. C’est un récit ( suite d’évènement passés racontés par un narrateur) d’imagination pour qui il est important de lire de manière approfondie en tenant compte de certains éléments constitutifs pour en saisir le sens. Il se caractérise par une suite d’épisodes dont la succession constitue l’intrigue qui s’inscrit dans la durée à travers des passages à la fois narratif et descriptif le tout dans un espace précis c’est ainsi qu’on parle de cadre spatio-temporel du roman.

 

  1. L’énonciation.

L’étude de l’énonciation dans un roman revient premièrement à étudier la place du narrateur. Ainsi, on se pose la question suivante Qui parle dans le roman ? Et de Quelle façon parle-il ? Pour déterminer celui qui raconte l’histoire. On distingue cependant trois types de narrateurs dans une œuvre romanesque :

  • Les types de narrateurs

Les types de narrateurs correspondent également à ce que l’on appelle les modes de narration. Dans un roman, le narrateur n’est pas seulement celui-là qui raconte l’histoire, il est également celui-là qui la raconte d’une certaine façon, en fonction d’une logique subjective, généralement de manière chronologique. Et savoir distinguer le type de narrateur dans un texte romanesque permet de déterminer le prisme de lecture du roman.

 

  • Le narrateur-personnage

Ce type de narrateur se détermine lorsque dans un roman, c’est le personnage principal qui raconte l’histoire ou sa propre histoire. On l’identifie par la présence abondante des pronoms personnels de la première personne. C’est encore lorsqu’un autre personnage raconte l’histoire vécu par le personnage principal. Dans ce cas on parle de de personnage témoin. En effet, on retrouve particulièrement ce type de personnage dans des romans autobiographiques. Ce mode de narration donne l’impression que l’histoire racontée s’est réellement passé, ou encore permet de rendre le récit réaliste afin de mieux émouvoir le lecteur.

 

  • Narrateur à la troisième personne

Ce type de narrateur dans un récit est d’une discrétion extrême. Il raconte l’histoire à la troisième personne du singulier. Il alterne le récit entre les faits actuels de la narration et les faits passés à cette dernière pour un souci de cohérence. Sa présence se fait de manière ponctuelle. Il n’est pas un personnage du texte mais peut parfois avoir des interventions à la première personne avec des expressions telles que « ma foi » qui ne sont que des intrusions au récit.

  • Le narrateur invisible

Ce narrateur est totalement extérieur à l’histoire racontée et les marques de la première personne ne sont jamais retrouvées dans le récit. Il rapporte les paroles des personnages au style direct (à travers le dialogue). Sa spécialité pour ne pas apparaitre dans le récit c’est d’utiliser des verbes d’états et des présentatifs et son récit est neutre et objectif. Il n’y mèle pas ses sentiments ou opinions.

 

  • Les pronoms personnels

Les pronoms personnels permettent dans l’énonciation de déterminer qui parle dans le texte. Dans le récit, c’est le narrateur et dans le discours c’est le locuteur.

 

 

  1. Les étapes du récit

 

  • L’intrigue
  • Les formes de l’intrigue
  • L’intrigue unique

L’intrigue est dite unique lorsqu’elle tourne autour d’un seul personnage qui est généralement le personnage principal. Elle est encore dite resserrée car elle ne s’appesantit par sur les détails de l’histoire qu’elle raconte. Elle est très objective. Ce type d’intrigue se retrouve généralement dans les nouvelles et sa forme est narrative.

 

  • L’intrigue complexe

Lorsque dans un roman, il y’a une multitude de personnages importants, on qualifie alors son intrigue de complexe.  Ainsi, la multiplication des personnages sous-entend la multiplication d’histoires relatives à ces personnages et par conséquent de plusieurs histoires qui ont en commun un lien qui les unit. De ce fait, le lecteur a la possibilité de suivre plusieurs histoires dont les destins se rejoignent ou se croisent pour une meilleur compréhension de l’intrigue centrale.

  • L’enchâssement

Lorsqu’un personnage raconte sa propre histoire, il s’éloigne de l’intrigue principale et crée une intrigue secondaire. Dans cette intrigue secondaire, ce  n’est plus le même narrateur principal qui la raconte. Dans ce cas, on parle d’intrigue enchâssée.

 

  1. La description et la narration

 

  • Le texte narratif

Le texte narratif permet de raconter une histoire en le situant dans le temps et dans l’espace. Il retrace les étapes et fixe la durée de l’histoire. Il est parfois entrecoupé de passages descriptifs, explicatifs ou argumentatifs. Parmi ses caractéristiques, on a le temps du récit : qui sont le passé simple de narration, l’imparfait et le présent de narration, les indicateurs spatio-temporels (puis, soudain, la veille, là, à cet endroit, etc.), l’emploie des verbes d’action (courir, venir, passer, etc.), la présence des focalisations, des points de vue et celle du narrateur à travers les pronoms ou les modalisateurs, le type de discours rapporté (direct, indirect ou indirect libre).

  • Le texte descriptif

Le texte descriptif lui, permet de donner des précisions au lecteur sur le lieu, les personnages, les classes sociales. Les détails sont minutieusement donnés et le vocabulaire est très recherché. Le texte descriptif s’efforce par les mots d’évoquer une réalité que le lecteur ne voit pas mais qu’il peut imaginer. Et peut traduire les impressions ressenties par le descripteur (description subjective). Il a pour principales caractéristiques le temps de la description qui est l’imparfait, ou le présent de l’indicatif. Les repères spatiaux pour renseigner sur les lieux et l’utilisation abondante d’adjectifs, de comparaisons et de métaphores.

 

  • Le texte argumentatif

L’argumentation dans un texte permet de convaincre le lecteur ou l’interlocuteur d’adopter un point de vue précis en se servant d’arguments et d’exemples qui ont une valeur de preuves. On parle d’argumentateur pour désigner celui qui argumente et d’argumenté le destinataire de l’argumentation. Dans un texte argumentatif, l’idée défendue ou combattue s’appelle la thèse. Pour ses caractéristiques, on a le présent de l’indicatif comme temps de l’argumentation à valeur de vérité générale, d’actualité ou de présent temporel. La présence des termes d’articulation (mots de liaisons ou encore connecteurs logiques) pour marquer les liens logiques entre les thèses, les arguments et les exemples. De plus, l’utilisation d’un vocabulaire abstrait, l’utilisation des procédés de persuasion ou de conviction tels que les lexiques appréciatifs, les marques de l’énonciation, de jugements, les figures de rhétoriques et de stylistiques.

 

  1. La valeur des principaux temps verbaux

 

  • Le passé simple

L’on utilise le passé simple dans un roman pour relater des faits passés et achevés dans le temps. Le passé simple donne l’impression de l’irrémédiable et du fini. Il a une valeur d’action brève. C’est dire que l’on l’utilise généralement avec les verbes d’action.

  • L’imparfait

L’imparfait, ou encore le temps de la narration est le temps le plus prisé de la narration romanesque. Elle a trois valeur à savoir la valeur durative qui désigne la durée de l’action accomplit. La valeur répétitive ou d’habitude (itératif) quand l’on désigne les manières observés continuellement chez un personnage. Et descriptive dans la mesure où l’on fait le portrait de quelqu’un ou de quelque chose dans un roman.

  • Le présent

C’est le temps de l’actualité, de la réalité. On utilise le présent dans un roman pour un souci de vraisemblance. Pour faire revivre les faits ou encore donner au lecteur l’impression qu’il vit l’action au moment où il se déroule dans le récit. C’est aussi un présent de vérité générale ou gnomique qui désigne un énoncé irréfutable ou encore observée dans plusieurs milieux et acceptée comme telle.

  1. La focalisation

La focalisation  ou encore point de vue désigne la manière choisie par le romancier pour organiser son récit. Elle peut être externe, interne ou omniprésente.

  • Focalisation Externe ou présence implicite

Dans un récit, on parle de point de vue externe lorsque le narrateur porte un regard extérieur à l’histoire qu’il raconte. C’est dire qu’il est objectif et neutre dans son récit. Il donne très peu de détails sur la vie des personnages et ne renseigne que sur l’essentiel.

  • Focalisation Interne ou présence explicite

La focalisation interne se subdivise en deux étapes. Dans un récit à la première personne, le narrateur –personnage à tendance à se limiter sur sa personne. Il donne très peu de renseignement sur d’autres personnages excepté lui-même. La compréhension de l’histoire par le lecteur est réduite. Et la portée est limité et subjective.

Dans un récit à la troisième personne cependant, ce type de focalisation est utilisé par le narrateur en laissant au lecteur de percevoir les scènes de l’histoire racontée par le biais du regard ou des pensées d’un personnage. Cette focalisation favorise l’utilisation des verbes de perceptions.

Généralement, on confond celui qui parle véritablement dans l’histoire en ceci que les personnages-narrateurs s’alternent.

  • Point de vue Zéro

La focalisation zéro se désigne encore de Regard de Dieu. Ceci parce que le narrateur à une vision d’ensemble sur l’espace et le temps dans l’histoire. Il connait également chaque personnage et leurs intentions. Il présente au lecteur le passé et l’avenir des personnages. Rien ne lui échappe dans la narration. Cette focalisation donne à l’intrigue l’impression d’être vaste, illimitée.

 

  1. Les champs lexicaux/ sémantiques

 

  • Le champ lexical est l’ensemble des mots qui se rapporte à un même thème. En général, les champs lexicaux tournent autour des cinq sens (la vue, le touché, le gout, l’ouïe, et l’odorat), des quatre éléments (l’eau, le feu, l’air et la terre) et leurs dérivés, de l’appréciation et du jugement.

 

  • Le champ sémantique lui se rapporte aux différente significations d’un mot. Par exemple le mot café qui peut désigner à la fois, la graine de café, un restaurant, une punition etc.

 

  1. La construction et le rythme des phrases

 

  1. Construction

La construction des phrases désigne l’ensemble des caractéristiques en termes de longueur et de complexité que peut avoir une phrase dans un roman.

 

    • Phrase simple

Une phrase est dite simple lorsqu’elle ne comporte d’un seul verbe conjugué. Sa particularité est d’énoncé un fait direct, c’est dire qu’elle a une valeur déclarative ou affirmative. Elle est plus utilisée dans les nouvelles.

    • Phrase composée

La phrase composée est cette phrase qui comporte deux verbes conjugués et qui met en relief des propositions unies par des liens de juxtaposition ou de coordination. Cette phrase a pour fonction de présenter deux réalités soit en les opposants soit en les reliant.

    • Phrase complexe

La phrase complexe quant à elle met en exergue plus de deux verbes conjugués et la présence d’une proposition principale et subordonnée. Sa valeur est une valeur d’insistance, car elle permet de mettre l’accent sur un fait particulier dans la phrase.

 

  1. Rythme des phrases

L’étude du rythme des phrases consiste à déterminer les parties où s’effectue la prononciation dans la phrase. Ainsi, on parle d’un rythme binaire lorsque dans une phrase il y’a deux parties où la prononciation s’appesantie et il est dit ternaire lorsqu’on distingue trois partie dans la prononciation.

NB : on détermine facilement ces parties à l’aide des ponctuations présentes dans la phrase notamment les virgules (,), les points-virgules (;) et les deux points (:).

 

  1. Les effets des phrases

On parle d’effets de phrase quand la structure de la phrase ou sa composition vise à passer un message au lecteur.

 

    • Gradation

On dit qu’une phrase a un effet de gradation lorsque cette dernière donne d’impression au lecteur de progresser, de s’élever ou de diminuer en pertinence dans sa lecture de la phrase. Ainsi, on distingue deux types de gradation.  Celle ascendante qui produit l’effet d’élévation, de croissance et celle descendante qui produit un effet de chute ou de diminution.

Ex : Ascendante : « je le vis, je rougis, je palis à sa vue » jean Racine, Phèdre

      Descendante : « je me meurs, je suis mort, je suis enterré » Molière, L’avare.

    • Accumulation

Une phrase est dite accumulative lorsqu’elle donne une impression de surcharge. En effet, c’est à l’aide de l’énumération que l’effet d’accumulation s’explique. Quand l’on donne trop de détail sur un fait ou dans l’explication d’un terme.

Ex : «  Au ciel, aux vents, aux rocs, à la nuit, à la brume/Le sinistre océan jette son noir sanglot » Victor Hugo, Légende des siècles, les pauvres gens.

    • La répétition

Encore appelée figure d’insistance, c’est lorsque dans une phrase, on utilise un mot à plusieurs reprise ou encore des termes synonymes à ce mot dans la même phrase. Elle permet de varier l’intensité du propos, de créer un rythme et de renforcer l’idée, la sensation et l’émotion véhiculée.

Ex : « La terre était grise, le blé était gris, le ciel était gris… » Jean Giono

 

  1. Les personnages

Dans le roman, le personnage est un être de fiction qui cependant à des caractéristiques d’une personne réelle. Ainsi, on peut identifier son identité à travers des informations qui renseignent sur son nom, son sexe, ses origines sociales et son passé. Ces informations peuvent être données sous forme de portrait physique ou psychologique ou encore cachées et devront être découvert tout au long de l’histoire. Ces caractéristiques peuvent être présentées par le narrateur ou un autre personnage de l’histoire rapportée.

 

  • Personnage principal

Le personnage principal est celui qui est au centre de l’intrigue. Celui qui mène la quête de l’objet. Il peut être un être humain ou un objet.

  • Personnages secondaires

Les personnages sont ceux qui se trouvent en arrière-plan. Ceux dont l’histoire ou la présence dans l’histoire participe d’une manière ou d’une autre à la quête du personnage principal.

  • Le schéma actantiel

Le schéma actantiel favorise l’étude des personnages selon la place qu’ils occupent dans le récit par rapport aux autres.

  • Le sujet (au centre)

C’est généralement la place du héros de l’histoire. Il est porteur d’un idéal ou encore d’un but à atteindre dans l’intrigue.  Il est doté de valeurs morales.

  • Les adjuvants (à droite)

C’est ou ce sont les personnages qui aide(nt) le héros à réaliser sa quête ou son but. Ils sont d’une aide à la fois physique et psychologique pour le sujet.

  • Les opposants (à gauche)

C’est ou ce sont les personnages qui font obstacles au projet du sujet (héros). Ils mettent tout en jeu pour l’empêcher d’attendre son idéal ou son objectif.

 

  • L’objet (en dessous du sujet et au centre)

C’est ce dont le héros cherche à atteindre ou à obtenir. Ce pour quoi il mène sa lutte et ses combats.

  • Le (s) destinateur (s) (à droite)

C’est ce qui motive le sujet à atteindre l’objet. En bref, ce tout ce qui pousse le héros à vouloir atteindre un objectif précis. Cela peut être une personne, l’amour d’une dame ou encore une promesse faite ou un devoir à tenir.

  • Le (s) destinataire (s) (à gauche)

C’est celui à qui profite la quête du héros. Celui pour qui il fait tout ce qu’il fait tout au long du récit. Cela peut être pour sa satisfaction personnelle ou celle de quelqu’un d’autre.

 

  1. Le temps et l’espace

L’étude de la relation espace-temps dans un récit se détermine par l’étude de la durée à travers les passages narratifs et des lieux à travers les passages descriptifs.

 

  • Le temps

C’est la durée des évènements rapportés qui détermine le temps dans un récit. Elle peut être brève ou étendue. Cependant la narration ne suit pas toujours un ordre chronologique fixe, elle peut être entrecoupée par des retours en arrière. La vitesse du récit dans le roman se rapporte aussi à la temporalité en ceci que qu’elle met en relation dans le récit la durée de la fiction et la longueur de la narration. Ainsi, une longue période peut être raconté en quelques mots ou encore une brève rencontre peut donner naissance à une narration de plusieurs pages. Le mode adopté pour raconter l’histoire peut être un résumé d’ensemble des faits ou une attention portée sur une scène qui l’impression que l’histoire se raconte en temps réel. Dans le roman, le résumé et la scène s’alternent très couramment. En somme, le temps dans un roman peut être chronologique ou discontinue.

 

  • L’espace

L’espace dans un roman donne sens au récit. Il peut être un espace ouvert avec des lieux diversifiés ou un espace restreint avec un lieu unique. Chaque lieu qui détermine l’espace dans le roman à une valeur symbolique. Il peut symboliser l’enfermement, ou l’éclosion. L’espace permet également de déterminer l’état d’esprit du personnage principal car le choix  des lieux découle forcement de son vécu et de leur importance dans l’intrigue de l’histoire.

  • La relation espace-temps

 

    • Repères relatifs

On parle de repères relatifs dans un roman pour désigner les déictiques (éléments qui renvoient au temps et à l’espace : hier, aujourd’hui, demain, en haut, en bas, devant, derrière, à côté, etc.)  qui dépendent de la situation du narrateur ou du personnage qui prend la parole dans l’histoire.

    • Repères absolus

Les repères absolus quant à eux désignent les repères spatio-temporels propres au récit. Ils ne subissent pas l’influence d’un personnage ou d’un narrateur. (La situation spatio-temporelle du récit : en été, en hiver, au printemps, au Cameroun, en Europe, en Amérique, etc.)

 

  1. Les registres littéraires et les registres de langue

 

  • Les registres littéraires ou tonalités

 

  • Comique

Le registre littéraire d’un roman ou sa tonalité est dite comique lorsque dans la l’ensemble l’histoire fait rire le lecteur. La tonalité comique provoque l’amusement. Elle se caractérise par la fantaisie des verbes employés, la caricature d’un personnage, le raisonnement par l’absurde ou l’inattendue. On le retrouve très souvent dans des comédies ou des romans comiques.

 

  • Pathétique

Cette tonalité provoque un sentiment d’attendrissement, de compassion et vise à émouvoir aux larmes. Ce ton inspire la pitié face aux souffrances des personnages. On le retrouve généralement dans des tragédies, des romans et poèmes romantiques.

  • Lyrique

Ce ton a la particularité de rapprocher l’auteur du lecteur car il crée chez ces derniers le même état d’âme. Elle évoque de façon exaltante et profonde les sentiments les plus intimes communs à tous les hommes. On distingue la tonalité lyrique par la présence excessive des champs lexicaux se rapportant aux sentiments, la présence des promos personnelles, de la ponctuation forte et expressive et d’un langage soutenue.

  • Polémique

Elle vise à critiquer de manière brute un point de vue contraire au notre. C’est généralement le ton utilisé dans des discours, ou dans des textes argumentatifs. On emploi particulièrement les modalisateurs, les antithèses, le parallélisme et le chiasme dans ce type de tonalité.

  • Tragique

La tonalité tragique nait de la certitude que le personnage principal est dans une impasse, que dans tous les cas il perdra ou mourra. Elle exprime le pessimisme, la fatalité. Il se détermine par la présence des antithèses, antiphrases, des juxtapositions, des exagérations, des atténuations, des termes à valeur péjoratives.

 

  • La tonalité didactique

C’est lorsque dans un texte, l’on cherche à expliquer, à définir un fait dans le but d’instruire et d’enseigner. Les procédés qu’utilise ce ton son entre autres les deux points (:), les explications, les exemples ou illustrations, les citations, les lexiques spécialisés. On le retrouve généralement dans des textes explicatifs, des modes d’emplois et des recettes de cuisine.

 

  • Les registres de langues

Le registre de langue désigne la valeur du vocabulaire utilisée dans le roman.

  • Familier ou vulgaire

Le registre de langue familier se dit d’un roman qui est pauvre en pauvre en terme élogieux. La langue est celle que l’on utilise dans des milieux non conventionnels généralement dans les foyers, les rues, les marchés ou encore entre amis. Le vocabulaire est pauvre et très simple. On distingue ce type de registre dans les romans épistolaires, des romans de sociétés ou encore autobiographiques.

  • Courant

Le registre courant désigne un langage qui s’éloigne de la vulgarité. C’est un langage poli, qui se refuse d’heurter les sensibilités. Son vocabulaire est simple et agréable à écouter.

  • Soutenu ou littéraire

Le registre soutenu est le registre de l’éloquence, du prestige et de la distinction. On l’utilise généralement dans des romans scientifiques, des romans littéraires au style académique.

 

  1. Les figures de style

Encore appelé figure de rhétorique (l’art de bien parler, l’ensemble des moyens d’expression propres à persuader ou à émouvoir), les figures de styles rendent compte de la manière dont un discours ou un énoncé affecte l’esprit de celui qui le reçoit. En d’autres termes, ce sont des procédés particuliers employés pour séduire, convaincre, impressionner ou transmettre une vision spécifique du monde. Suivant leur construction ou l’effet qu’elles visent à atteindre, on distingue des figures de l’analogie de la substitution, de l’opposition, de l’amplification, de l’atténuation ou de la construction.

 

  • Les figures de l’analogie

 

  • Comparaison

C’est le rapprochement entre deux termes qui n’ont pas de liens de signification directe pour susciter une nouvelle pensée ou idée mais qui ont des caractéristiques communes. Ici, le comparé (ce dont il est question) et le comparant (ce dont on rapproche le comparé) sont séparés par un outil ou terme de comparaison (tel que, comme, aussi que, de même que, aussi bien que…). La comparaison à une image explicite qu’elle suscite dans l’esprit. Elle a une double valeur qui consiste à expliquer un fait ou un énoncé par une image et de mettre en relation deux univers distinct.

Ex : La lampe brille comme une étoile

 

  • La personnification

Personnifier signifie donner à un objet ou à un être inanimé des caractères humains. En d’autres termes, c’est donné vie à un être inanimé ou une idée abstraite en le dotant de caractéristiques humaines ou de sentiments. Ceci permet de donner l’impression que les choses vivent et pensent, et que les idées ont une existence au même titre que l’être humain. Ce type de figure de style se retrouve beaucoup dans des fables poétiques et dans des contes. Sa valeur est de donner l’illusion du vraisemblable et rapprocher les éléments inanimés de l’homme.

Ex : Vivez, froide Nature, et revivez sans cesse. (Alfred de Vigny)

 

  • Métaphore

Elle établit une assimilation entre deux termes. Une métaphore peut être annoncés, directe ou filée.

    • Dans la métaphore annoncée, le comparé et le comparé sont présent dans un énoncé sans outil de comparaison.

Ex : Un gros serpent de fumée noire (Guy de Maupassant)

        Le comparant    /    le comparé

    • Dans la métaphore directe, seul le comparant est dévoilé.

Ex : Une étoile brille derrière une vitre.

    • La métaphore filée quant à elle est une suite de métaphore sur le même thème.

Ex : Quel démon a doté la mer, rauque chanteuse/Qu’accompagne l’immense orgue des vents grondeurs/De cette fonction sublime de berceuse ? (Charles Baudelaire)

La métaphore se rapproche de la comparaison et elle a une valeur d’illustration. Elle a le souci de dévoiler l’identité même des objets en distinguant les liens qu’ils ont avec d’autres objets. On dit souvent qu’elle a une valeur de métamorphose.

  • L’allégorie

Elle est la représentation de façon imagée à l’aide d’éléments descriptifs ou narratifs des divers aspects d’une idée qu’elle rend moins abstraite.

Ex : L’Angleterre est un vaisseau. Notre il en a la forme : la proue tournée au Nord, elle est comme à l’ancre au milieu des mers, surveillant le continent. (Alfred de Vigny)

Ici, la domination de l’Angleterre sur les mers est rendue sensible par l’allégorie du vaisseau.

 

  • Les figures de la substitution

Ce sont des figures qui comportent deux termes qui peuvent se substituer l’un à l’autre.

  • Métonymie

C’est un procédé qui permet la concentration de manière symbolique d’un énoncé. On ne nomme pas l’être ou l’objet concerné mais un terme qui lui est propre et qui le caractérise. Ceci peut être son contenant ou sa cause. Et les deux termes y entretiennent des relations de proximité.

Ex :

            C’est un émissaire du Vatican = émissaire du Pape (effet/cause)

            Socrate a bu la mort = le verre de poison qui le fera mourir (origine/objet)

            Fumer des havanes = des cigares qui viennent de la Havane. (instrument/utilisation)

            C’est une bonne raquette = un bon joueur de tennis. (symbole/réalité)

            C’est l’alliance de la faucille et du marteau = des paysans et des ouvriers.

 

  • La synecdoque

C’est une figure proche de la métonymie car les mots sont liés par une relation d’inclusion. La partie pour le tout et la matière pour l’objet.

par Claude Foumtum