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SVT TERMINALE S

L IMMUNITE ADAPTATIVE

LES EFFECTEURS DE L IMMUNITE ADAPTATIVE

Les cellules effectrices de la réponse immunitaire adaptative sont les lymphocytes. On en distingue deux types différents par leurs récepteurs membranaires : les lymphocytes B et les lymphocytes T.

I-1. Les lymphocytes B

Encore appelés bursocytes, leur fonction est de produire des anticorps ou immunoglobulines (Ig) : ils sont de ce fait responsable de la réponse immunitaire humorale. Les macrophages, cellules de l’immunité innée vont présenter des fragments d’antigène aux lymphocytes B. Ces derniers vont se différencier en plasmocytes sécréteurs d’anticorps. La moelle osseuse est lieu de naissance et de maturation des lymphocytes B.

I-1-1. Structure des anticorps

Les anticorps sont des glycoprotéines constitués de quatre chaines polypeptidiques dont deux sont des chaines lourdes notées H et deux sont des chaines légères notées L. Ces chaines, en forme de Y sont reliées entre elles par des ponts disulfures. Chaque chaine légère est constituée d’un domaine constant (CH) et d’un domaine variable (VL).

 

Titre : Structure des anticorps

                         Source Wikipédia

 

I-1-2. Les différentes classes d’anticorps

Les existe cinq classes d’anticorps ou isotypes. Ce sont : les IgG, IgA, IgM, IgE et IgD. La différence entre ces différentes classes d’anticorps est liée à la structure du domaine constant des chaines légères et lourdes.

Durant la maturation des lymphocytes B, ces derniers sont soumis à différents stimuli. Les lymphocytes B qui reconnaissent les antigènes vont se différencier premièrement en IgM et IgD. Ces derniers peuvent soit persister en IgM et IgD ou évoluer pour finir par ne produire qu’un seul isotype IgA, IgG ou IgE : c’est la commutation de classe.

I-1-3. Fonctions des anticorps

Les lymphocytes B sont responsables de la réponse immunitaire à médiation humorale. En effet, quand une cellule présentatrice d’antigène (notamment les macrophages) leur présentent des fragments d’antigènes, ils seront activés et se multiplieront par mitoses successives : on parle de prolifération clonale. Ils se différencieront en plasmocytes,cellules sécrétrices d'anticorps circulants et en lymphocytes B mémoire qui sontdes cellules B à durée de vie longue qui réagiront rapidement en cas d'une nouvelle attaque par le même antigène. Les anticorps circulantssont  responsables de laréponse immunitaire à médiation humorale.

Au cours de la réaction immunitaire, les anticorps circulants peuvent agir de trois manières différentes :

I-1-3-1. Liaison à l’antigène

Les anticorps se lient de manière spécifique sur un seul antigène par des liaisons non covalentes ou liaisons de faible énergie de type Van der Waals et il se forme un complexe nommé complexe immun. La région de l’antigène reconnu est appelée épitope et la région de l’anticorps qui se fixe à l’épitope porte le nom de paratope. La combinaison anticorps-antigène résulte de la complémentarité spatiale entre paratope et épitope et d’une affinité chimique. En se fixant sur les antigènes, les anticorps les neutralisent et empêchent ainsi de se fixer sur les récepteurs cellulaires.

Titre : réaction antigène-anticorps 

Source Wikipédia

I-1-3-2. Activation du complément

Les anticorps agissent également en activant le système du complément. Il s’agit d’un ensemble de protéines du plasma dont l’activation par les anticorps aboutira à la destruction des bactéries, à l’élimination des complexes immuns, à l’excrétion des molécules chimiotactiques, à la phagocytose des antigènes. Les protéines du complément sont des médiateurs de l’inflammation. Leur activation induit la lyse de l’antigène.

I-1-3-3. Activation des cellules de l’immunité ou cellules immunocompétentes

Après s’être lié à un agent pathogène, un anticorps peut se lier à des cellules phagocytaires (macrophage et granulocytes éosinophiles) et déclencher la phagocytose. En effet l'extrémité des parties constantes des anticorps peut se fixer sur des récepteurs spécifiques des  anticorps localisés sur la membrane des macrophages ou des granulocytes éosinophiles. Etant ainsi activées, ces cellules vont phagocyter le complexe immun etl'éliminer par exocytose. On dit qu’il y a coopération entre la réponse à médiation humorale de l'immunité acquise et l'immunité innée.

I-2. Les lymphocytes T

Ils sont encore appelés thymocytes ou cellules T. Tout comme les lymphocytes B, ils naissent dans la moelle osseuse ; cependant, ils acquièrent leur maturité dans le thymus où acquièrent d’où l’abréviation « T ». Ils sont responsables de la réponse immunitaire. Durant leur maturation, ils deviennent  immunocompétents, c’est-à-dire qu’ils acquièrent les marqueurs membranaires qui leur sont spécifiques ainsi que les récepteurs T qui leur permettent de reconnaître directement un peptide viral associé à une molécule du CMH des cellules infectées par un virus.

On distingue deux grandes populations de lymphocytes T : les lymphocytes T CD8ou lymphocyte T cytotoxiques portant à leur surface des marqueurs CD8 et les lymphocytes T CD4 ou lymphocyte Tauxiliaires portant à sa surface des marqueurs CD4. La réponse immunitaire à médiation cellulaire est l’œuvre des lymphocytes T CD8.

 

par JETHRO EKWALA


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UN REGARD SUR L EVOLUTION DE L HOMME