Suite à un premier contact avec un antigène donné, l’organisme se défend et la réaction immunitaire produite est appelée réponse primaire. Cette dernière n’est pas très efficace car l’élimination de l’antigène peut être plus ou moins longue. Lors du second contact avec le même agent pathogène, il se produit une réponse dite secondaire au cours de laquelle l’élimination de l’agent pathogène est plus aisée. Ceci est dû au fait que la production des anticorps ou des lymphocytes T CD8 spécifiques de l’antigène est plus rapide et plus intense que lors de la réponse primaire. En effet, le système immunitaire à garder en mémoire la première attaque ainsi que l’agent responsable de telle sorte que lors de la deuxième attaque, la réponse est plus rapide, intense et efficace. La mémoire immunitaire est assurée par des cellules immunitaires à longue durée de vie : ce sont des lymphocytes T CD4 et des lymphocytes B mémoires. Ce sont des cellules T et B qui lorsque les cellules présentatrices d’antigènes (macrophages, cellules dendritiques) leur présentent des antigènes se différencient en deux types cellulaires :
- Dans le cas des lymphocytes T, la différenciation conduit aux lymphocytes T CD8 et aux lymphocytes T CD4 ou mémoires.
- Dans le cas des lymphocytes T, la différenciation conduit aux plasmocytes et aux lymphocytes B mémoires.
Les lymphocytes T CD4 agissent de la façon suivante : lors d’un deuxième contact avec le même antigène, les lymphocytes T CD4 se multiplient rapidement et se différencient en cellules T CD8 effectrices spécifiques de l’agent pathogène. Leur vitesse de différenciation est plus rapide que celle des lymphocytes naïfs, c’est ce qui explique que la réponse secondaire soit plus rapide et plus efficace que la réponse primaire.
Selon le même schéma, après la réponse primaire, il se constitue des plasmocytes mémoires qui suite à une deuxième incursion du même agent pathogène dans l’organisme, ses plasmocytes sécrèteront rapidement et intensément des anticorps dirigés contre l’agent pathogène et l’organisme réagira plus vite.
En somme, le phénotype immunitaire évolue au cours de la vie : les clones de lymphocytes T et B naïfs de l’organisme est restreinte. Toutefois, après un premier puis un second contact de l’organisme avec un même antigène, les lymphocytes T et B mémoires prolifèrent rapidement et se différencient respectivement en lymphocytes T CD8 et en anticorps spécifiques du pathogène.Ainsi, en fonction du type d’antigène présent dans l’organisme, le phénotype immunitaire évoluera.