Le désir est une notion assez difficile à cerner. Il s'agit de cette force intérieure qui nous pousse à rechercher le plaisir. Tant que notre désir n’est pas satisfait, le sujet est dans la tourmente. Nous pouvons dire que le désir est le trouble plus ou moins fort qui s’empare de l’homme lorsqu’il ressent un manque. Ce manque peut concerner plusieurs domaines comme la sexualité, le matérialisme et autre. Pendant que pour d’autres éprouver un désir c’est faire l’expérience de la souffrance,  Platon dans son mythe de la naissance d'Eros montre que la souffrance liée au désir est bien. Car cette souffrance est accompagnée d’une excitation agréable, qui nous pousse à tout mettre en œuvre pour atteindre les réalités intelligibles. De plus, un désir accompli entraîne une quiétude de l’âme. Il apparait donc que les philosophes jugent les désirs tantôt comme un bien, tantôt comme une chose à redouter. Il se pose donc le problème du rapport entre désir et bonheur. Éprouver le désir n’est-il pas un signe de souffrance pour le sujet ? L’épreuve du désir ne concourt – il pas à l’expression de l’accomplissement de l'homme ? Faut- il refouler les désirs ? Voilà la problématique qui constituera l’ossature de notre travail. Dans un premier moment, nous allons présenter les arguments des philosophes qui se sont montrés défavorables à l’acceptation du désir, tout en recommandant de le supprimer. Ensuite, nous présenterons des avis mesurés sur la question.