1. 1. Définition des deux termes
      1. La matière

La notion de matière fait généralement allusion à un contenu. Elle renvoie non seulement à ce qui est concret, au sens palpable. Mais c’est également  l'objet de connaissance ou d’un apprentissage. C’est de ce concept que nous devons l’adjectif matérialiste prendre conscience de ses intérêts, ou encore aimer le concret, ce qui est palpable, ou plus encore s’attacher à ce qui nous procure un plaisir dans le monde.

Pour ce qui est de la philosophie, la matière fait souvent recours à l'étoffe des choses, ou encore à ce en quoi une chose est faite.  Dans toutes ces significations, on voit que la matière doit désigner ce qui est concret.

1. 1. 2. L'esprit

Pour ce qui est de la notion d'esprit, elle fait au contraire allusion à ce qui échappe à la matière, ce qui ne peut se manifester de façon corporelle ou matérielle.

Le mot « esprit » nous vient du latin spiritus, qui se traduit généralement par souffle. Il s’agit d’une réalité immatérielle. C'est par exemple dans ce sens que l'on peut parler de l'esprit d'un peuple ou d'une nation, pour faire mention des formes culturelles particulières à cette nation à un moment de l'histoire. L’usage de cette notion dans le langage courant traduit le plus souvent le lien qui existe entre l’esprit et l’intelligence. Parler de l’esprit de quelqu’un signifie donc parler d’une forme d’intelligence qui l’habite.

1. 2. Lien existant entre matière et esprit

A priori, ces deux notions appartiennent à des sphères différentes, donc à deux ordres de réalité différents. Dans un premier temps le corps physique et la matière, et de l'autre l'esprit, l'âme, les principes immatériels. Nous pouvons d’ailleurs expérimenter cette distinction en nous en ce qui concerne notre corps et notre esprit.

L'esprit est le principe de la pensée, le lieu des états mentaux comme penser, imaginer, sentir et autres similaires. Pendant que le corps est pour l'esprit une sorte d'habitacle purement extérieur que Platon voit comme le tombeau de l’âme qui est pure.

Il apparaît donc que indépendamment de nous ces deux réalités sont dans l’obligation de cohabiter. Mais qu’est ce qui pourrait justifier cette interdépendance entre l’un et l’autre ?