1. 1. La foi aux prouesses de la technique

Avec l’apparition du capitalisme industriel au XIXe siècle, l'image des sociétés humaines a considérablement changé. Les villes devenaient plus grandes, les campagnes se sont dépeuplées petit à petit, les conditions de vie sont nettement améliorées. Bref la vie de l’homme est devenue plus simple. Ces progrès ont donc permis aux hommes de faire confiance aux progrès scientifiques et techniques.

Depuis lors, cette confiance en la technique n’a pas baissé, mais bien au contraire elle se développe de plus en plus car, les hommes trouvent les voies et moyens pour corriger les dégâts créés par les inventions de la technique. Nous pouvons par exemple le voit avec la naissance des projets de géo-ingénierie pour réparer les dégâts causés par la technique sur le climat terrestre.

1. 2. La technique : une ambition douteuse

Partant du fait que les progrès techniques nuisent violemment à l’écologie terrestre, et que malgré cela l’homme continu à leurs faire confiance, Rousseau s’insurge contre cette manière de vivre. Pour lui, l'homme est en réalité mu par son ego ou son amour-propre au point de ne pas se soucier du bien du monde. Il dira : « […] des abîmes comblés, des montagnes rasées, des rochers brisés, des fleuves rendus navigables, des terres défrichées, des lacs creusés, des marais desséchés, des bâtiments énormes élevés sur la terre, la mer couverte de Vaisseaux et de Matelots ; […] on ne peut qu'être frappé de l'étonnante disproportion qui règne entre ces choses, et déplorer l'aveuglement de l'homme qui, pour nourrir son fol orgueil et je ne sais quelle vaine admiration de lui-même, le fait courir avec ardeur après toutes les misères dont il est susceptible » ( Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, 1755).

Il apparaît donc que l'homme se rend malheureux en tentant de façonner le monde à sa gloire, il ne fait que dégrader la nature qui est pourtant pour Rousseau, la meilleure chose que le sujet pensant pouvait espérer. Dans ce cadre le progrès technique nuit à l’homme parce que la seule chose qui le guide c’est son orgueil vis-à-vis de la société qu’il veut toujours soumettre. En voulant se divinisé le sujet détruit tout ce qui est bon pour lui.