Schopenhauer également n’a pas un regard appréciatif sur la société. Pour lui, ce sont les besoins physiques et affectifs qui donnent sens au lien social. Ce n’est jamais volontairement que le sujet va vers l’autre. C’est justement la peur de la solitude qui nous pousse à cette situation. Cet auteur a donc une thèse pessimiste, car ce n’est pas par élan d’amour et d’ouverture aux semblables que les hommes cherchent à se fréquenter, mais simplement des besoins égoïstes de chacun. La douleur que provoquent les défauts des autres créé beaucoup de mal, ce qui fait que l’auteur demande de se méfier et de les approcher avec méthode. Schopenhauer veut par là dire que nous devons trouver le juste équilibre entre fréquenter la société, et nous préserver. Il est mieux que nous soyons heureux dans la solitude que d’être malheureux en société.
Pour se supporter en société, les hommes ont eu recours à une astuce. Ils ont inventé « la politesse et les belles manières ». Il parle ici des conventions sociales, qui sont une distance psychologique entre les individus, ce qui les permettent de se côtoyer sans embuches. Pour notre penseur, cette politesse est un comportement hypocrite, vu que la plupart du temps, nous portons un masque qui dissimule notre véritable personnalité afin de mieux supporter les autres et de nous rendre agréables à eux. Nous ne paraissons donc pas vrai devant les autres et cela implique que les autres ne nous connaissent pas et nous ne les connaissons pas.