La crainte de la mort et la projection vers l’avenir sont responsables de la prise de conscience du temps par l’homme.
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- La crainte de la mort
L’homme, prenant conscience du temps qui passe inscrit obligatoirement son existence dans une temporalité déterminée par la naissance et par la mort à venir. Conscient du fait que le temps passe et qu’il est impossible de le remonter, l’homme sait que sa destination finale c’est la mort. Prendre conscience de son existence, c’est être conscient du caractère irréversible du temps et par là, du terme obligatoire de la vie qui est la mort.
La conscience de la mort à venir est donc la crainte la plus forte de l’homme. C’est cette crainte qui pousse l’homme à vivre dans l’angoisse et l’oblige à prendre conscience du temps qui passe. Mais pour Epicure, la mort ne devrait pas nous inquiéter puisqu’il n’y a pas d’existence après la mort.
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- Se projeter dans l’avenir pour manifester l'existence
C’est la capacité qu’à l’homme de se projeter dans l’avenir qui donne sens à son existence et par ricochet à l’existence du temps. L’homme est projet. Il n y a donc aucune nature qui définit l’homme. Il doit s’inventer. C’est ce que pense Jean Paul Sartre lorsqu’il affirme : « L’homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait » (L’existentialisme et un humanisme, 1946). Pour lui, l’homme est responsable de son existence. C’est en se projetant vers le futur que ce dernier construit son existence. C’est donc l’homme qui pense le passé, le présent et l’avenir.