La liberté se trouve en danger face au déterminisme. En effet, si nous sommes prédisposés à faire certaines choses sans notre consentement comment arriver à postuler une liberté de l’homme. Il existe plusieurs formes de déterminisme.

1. 1. Les formes de déterminisme

Le déterminisme est une théorie métaphysique qui soutient qu’un très grand nombre de causes produisent toujours les mêmes effets. C’est le principe de causalité. Ici il est inadmissible qu’un résultat inattendu apparaissent lorsqu’un acte est posé. Ce déterminisme est possible sous plusieurs aspects.

Nous aurons d’abord le déterminisme social qui correspond à une idée que l'on retrouve souvent dans les sciences sociales. Ici, l’on conçoit que tout individu est largement déterminé par des mécanismes sociaux. La société dans laquelle on vie est donc responsable de tous nos faits et gestes.

Ensuite, il y a le déterminisme biologique ou génétique qui soutient l’idée selon laquelle le comportement de chaque être humain ne peut s’expliquer qu’au travers de ses gènes. Enfin, il y aura aussi le déterminisme psychique. Développé dans la psychanalyse, elle pense que tout individu est déterminé dans ce qu'il est et dans ce qu'il fait par des forces psychiques inconscientes et une structuration psychique inconsciente.

1. 2. La question de liberté chez Spinoza

Il est celui qui s’est attardé à développer une théorie déterministe de l’homme. Chez lui l’homme n’est donc plus un empire dans un empire, mais sa vie dépend de la nature qui l’entoure. Il est déterminé comme toute chose. Le libre arbitre chez lui est une illusion. Pour lui, l’homme ne peut donc pas se dire réellement libre, car ses actes ne sont pas toujours volontaire, c’est la raison pour laquelle il déclare dans Lettre à Schuller: « J'appelle libre, quant à moi, une chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature ; contrainte, celle qui est déterminée par une autre à exister et à agir d'une certaine façon déterminée ». Pour ce moderne, les hommes connaissent leurs désirs et mais ignorent les causes qui les déterminent. La liberté chez lui n’est donc qu’un préjugé inné.

Mais il est important de savoir que Spinoza ne dit pas clairement que l’homme ne peut pas être libre. Il défend plutôt l’idée selon laquelle, la liberté ne consiste pas dans la liberté de la volonté, ni dans la puissance de l’action. Être libre, pour lui c’est être conscient par le biais de la raison, des causes qui nous déterminent. Il faut donc se libérer des préjugés qui nous entravent. Pour être vraiment libre, il faut commencer par se libérer de cette fausse croyance, de nos préjugés concernant la liberté.

La vision déterministe des choses n'empêche donc pas de concevoir une certaine liberté. Elle permet simplement de repenser la liberté et de mieux comprendre ce que nous entendons véritablement par cette notion.