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- L’illusion de la liberté
Pour Spinoza par exemple, le libre arbitre est une illusion ou plus encore une superstition. La loi de la causalité qui réagit sur toute l’existence ne peut pas se plier devant l’homme. Pour Spinoza donc, même la volonté ne peut se dérober de cette règle du déterminisme. Le libre arbitre ne relève pas du domaine de la science, mais du domaine des superstitions religieuses. Pour ce dernier, la volonté elle-même a été déterminée à prendre telle ou telle décision, ce qui implique que nos choix ne sont pas plus libres. Le sentiment de liberté est une pure rêverie.
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- L’homme dans son innocence est responsable
Ce n’est pas parce que le libre arbitre est une illusion que l’homme n’est pas responsable de ses actes. Si d’autres pensent qu’en contestant l’existence du libre arbitre on expose l’homme dans l’immoralité, Spinoza soutient qu’il faut plutôt distinguer le plan moral du plan juridique. Sur le plan moral, l’homme pour ce penseur est innocent car il n’a pas la possibilité de faire des choix. C’est dans ce sens qu’il dira : « qui devient enragé par la morsure d’un chien doit être excusé ».
En ce qui concerne le plan juridique, cet auteur pense qu’il faut punir l’homme pour ses actions mauvaises. S’il arrive qu’un individu est néfaste pour la société il devra être puni, mais on devrait tout de même avoir de la compassion pour lui, car il est victime de son incapacité de choisir. La thèse de Spinoza rend donc l’homme responsable devant la loi, malgré le fait qu’il soit victime de ce qui le détermine.