Même lorsque qu’on essaye de les appliquer équitablement, la justice et le droit ont toujours du fil à retordre pour éviter de tomber dans l’injustice. L’on peut se retrouver en train de pratiquer une injustice en voulant appliquer la loi. C’est par exemple le cas de la loi antisémites. Elle était légale par définition, vu qu’elle était inscrite dans le droit, mais respectaient-elle la dignité humaine ? Était-elle juste ? Pas du tout.
Il y a donc une distinction à faire entre le droit positif et le droit naturel. Le droit positif est le droit issu des hommes, c’est-à-dire le droit écrit. Ceci étant, il ne suffit pas à définir toute la justice. C’est dans ce sens que Léo Strauss soulignait qu’il existe trois niveaux dans le rapport entre le droit et la justice. Le premier est le niveau léga. Ici le droit est ce qui est légal. Mais pour ce penseur, cela ne suffit pas à dire ce qu’est le droit, car il peut exister des lois injustes. Ce qui est légal n’est pas toujours légitime. Le critère supérieur permettant d’évaluer le droit est donc l’idéal culturel d’une culture. Mais il apparait que même lui ne suffit pas car il se limite à une seule culture, pourtant il faudra bien un droit pour tous les hommes. C’est ainsi que le philosophe du 20ème siècle va penser au droit naturel comme critère ultime du droit. C’est un droit qui est directement déduit de la nature des hommes. Vu que cette nature est universelle, le droit naturel sera donc aussi universel. Le droit positif doit donc être sous la la gouverne de deux critères : l’idéal de la société et l’idéal du droit naturel