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Cours Philosophie
par Herve Touk
Selon les dualistes, le corps de l'homme est purement mécanique, comme celui des autres êtres vivants qui ne sont que matière. Mais son âme, est le principe de la pensée en lui. Elle est immatérielle et éternelle. Pour Descartes, la matière est radicalement opposée à l’esprit alors l’âme et le corps ou l’esprit et la matière sont deux substance différentes et l’âme peut exister sans le corps. Descartes a une conception mécanique du corps. Il souligne qu'il est essentiel de poser le corps comme indépendant de l'âme si on veut le connaître. Le corps n'étant que de la matière, il n'a besoin d'aucun principe immatériel pour rendre compte de lui. C’est grâce aux lois de la nature qu’on peut le connaître. Seules les lois de la physique peuvent donc étudier le corps pour lui.
Il est important de signaler que le dualisme de Descartes ne vient pas installer une rupture au sein du sujet. Pour lui, le sujet vivant est profondément unifié : il n'est ni âme ni corps, mais homme. C'est cette union qui distingue l’homme de l’animal. Il dit : « Je ne suis pas seulement logé dans mon corps, ainsi qu'un pilote en son navire » (Méditations métaphysiques). Pour dire que non seulement l'homme a un corps, mais qu'il est aussi un corps : « L'âme de l'homme est réellement distincte du corps, et toutefois elle lui est si étroitement conjointe et unie qu'elle ne compose que comme une même chose avec lui » (Méditations métaphysiques, 1641).
Pour Descartes l’interaction entre le corps et l’âme s’opère dans la glande pinéale.
Les théories dualistes ont connu de vives reproches explicatives, car elles ne pouvaient rendre compte scientifiquement de l’existence de l’âme.
Pour le philosophe français JULIEN OFFRAY de La Mettrie on ne doit pas limiter l'explication mécaniste aux animaux : les hommes ne sont pas autre chose que des êtres naturels, des êtres physiques et, comme tels, ils doivent être connus à l'aide des lois de la nature. C'est à l'aide des lois de la physique qu'il faut tâcher de rendre compte de ce que l'on nomme esprit, en s'attachant particulièrement à expliquer le fonctionnement du cerveau. L’esprit d’après lui est donc un constituant de la matière que l’on peut connaître par les moyens de la science. Il dira : « Je crois la pensée si peu incompatible avec la matière organisée qu'elle semble en être une propriété, telle que l'électricité, la faculté motrice, l'impénétrabilité, l'étendue, etc. » (L’homme machine, 1748). Comprendre la réalité de l'esprit en l'homme n’est donc rien d’autres que comprendre ce fonctionnement particulier de la matière en lui.