Loi et liberté ont-ils toujours de bons rapports ? Ce rapport n’est pas toujours évident. Pendant que pour certains la loi est un frein à la liberté, d’autres soutiennent que c’est dans le respect de la loi que la liberté atteint son apogée.
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- La loi comme frein à la liberté
Dans un premier sens, la liberté s'oppose à la loi, car la loi apparaît comme une entrave extérieure à l'action individuelle. La loi nous prive de notre volonté de faire ce que nous voulons. Le mythe d’Antigone par exemple, montre les limites de la loi qui peut parfois être liberticide lorsqu’elle est mal énoncée. La loi est donc pour certains un ensemble de règles qui est destiné à empêcher à l’homme d’exercer son attitude la plus essentielle : la liberté.
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- La loi comme condition de liberté
La loi, à la base, a été faite pour permettre au plus grand nombre d’être libres. Elle a été créé pour que la vie en société et en collectivité soit possible. La loi m'interdit de nuire à autrui, afin de créer entre nous de bonnes relations. Tout comme elle protège l’autre de moi, elle fait pareil pour moi. Ce que je peux donc penser perdre en liberté, je le gagne doublement en sécurité.
C’est avec les philosophes du contrat social, tels que Rousseau, que nous pouvons bien le comprendre. En passant de l’état de nature (règne des pulsions, anarchie, agrégat d’hommes qui ne constitue pas encore une société) à l’état social (communauté des hommes régie par des règles et des lois), l’homme obtient une liberté qu’il n’avait pas avant. Dans l’état de nature, sa liberté était première, presque animale, il avait le droit de tout faire en dépit des autres, du bon sens. La liberté est raisonnée dans l’état social. La loi permet donc de quitter d’une liberté individuelle à une liberté collective.