Cours Philosophie
L HISTOIRE
L OBJECTIVITE DE L HISTOIRE-
- La non- scientificité de l'histoire
Même si les historiens la considèrent comme une science humaine, il est difficile de lui accorder le même degré d'exactitude et d'objectivité que celui accordé à la biologie ou à la Mathématique. Déjà parce que l'historien choisit ce qu’il doit raconter et en plus de cela, ces affirmations ne peuvent être vérifiées que par lui seul. La vérité de l’histoire est donc subjective et ne saurait être scientifique. Cependant, l’historien peut choisir de rendre ses écrits valables pour l’histoire. Pour cela, il devra, il devra suivre un certain canevas. Il devra recouper des témoignages différents sur un même événement, vérifier l'authenticité et les sources d'un document et ne doit jamais interpréter le passé selon ses préférences politiques.
C’est donc à l’historien seul de pouvoir ériger un sujet d’histoire en sujet scientifique, c’est-à-dire un sujet qui respecte les normes de la science.
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- L’histoire comme interprétation
Ainsi, l'histoire n’est pas un récit précis du passé, mais interprétation. L’histoire se limite à vouloir comprendre les récits qui se proposent à elle. L’historien ne peut pas vérifier ses allégations car il ne pouvait pas être là au moment des faits. Il n’y a non plus personne pour témoigner de la vérité de fait. Dans les lectures de l'histoire qui insiste sur la finalité, c’est-à-dire le but dernier de nos actions et la notion de sens, l'interprétation s'appelle l'herméneutique. Il s’agit de l’art de l’interprétation.
- LE SENS DE L'HISTOIRE
Se demander si l’histoire a un sens, c’est se demander d’abord si elle a une direction, ensuite, si elle a une signification.
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- L’histoire vise le progrès de l'humanité
Le sens de l’histoire est celui du progrès de l'humanité. Cette théorie se développe à partir du siècle des Lumières. À ce moment précis, on pense que l'histoire va vers le progrès des savoirs et des techniques et vise une humanité meilleure et plus complète. Pour Kant par exemple, l'histoire est le progrès de l'humanité, le développement de sa rationalité, de sa liberté et de sa moralité. L’histoire cherche à rendre l’homme meilleur.
Pour Hegel, l’histoire cherche le progrès de l’homme en utilisant les passions humaines des personnes historiques. C’est dans ce sens qu’il parle de la ruse de la raison.
Auguste Comte qui a créé le positivisme pense également que l’histoire offre à l’homme la possibilité de devenir meilleure. Sa thèse repose sur sa loi des trois états : l'état théologique dans lequel l'homme explique les phénomènes naturels par le surnaturel. L'état métaphysique durant lequel l'homme explique les phénomènes par des idées abstraites, et l'état scientifique ou positif pendant lequel l'homme n'utilise plus que son raisonnement pour comprendre la nature. C’est grâce à histoire que l’homme peut donc parvenir à traverser ces trois états.
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- Le refus de donner un sens à l'histoire
Plusieurs penseurs et historiens remettent en cause le sens de l'histoire et pensent même qu’elle n’aurait pas de sens. C'est le cas de Friedrich Nietzsche et de Claude Lévi-Strauss.
Nietzsche refuse d’accepter l’idée selon laquelle, l'histoire va vers le progrès, car cette conception se focalise sur les grands hommes, les grands événements. Pour lui, ce qui est essentiel, c'est la notion de vie. Venant de lui on peut comprendre que la vie renvoi « la volonté de puissance ». Pour notre penseur, seul cette volonté de vie peut pousser au progrès, mais jamais l'histoire qui ne fait que relater ce que les autres ont fait.
Lévi-Strauss quant à lui, soutient que l’idée selon laquelle l’histoire vise le progrès de l’humanité est trop simpliste. Même si des progrès ont été fait, ils ont été dépassé dans le présent et le seront encore dans le futur. C’est l’homme lui-même qui se met en œuvre pour son perfectionnement. Il n’a pas besoin de l’histoire qui relève du passé. L’homme vie l’instant